La tension persiste en Grèce, paralysée hier par une grève générale.
Les deux plus grands syndicats grecs - la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) et l'Union des fonctionnaires ADEDY- ont réussi à paralyser le pays hier. Le policier auteur des tirs qui ont tué l'adolescent a été inculpé d'homicide volontaire et arrêté.
Employés du secteur public et des banques, enseignants, journalistes et nombre de salariés d’autres secteurs d’activité sont descendus en masse dans la rue à l’appel des deux organisations syndicales.
Prévus de longue date, ces rassemblements étaient organisés en opposition à la politique économique du gouvernement conservateur. Les manifestants ont exigé l’augmentation des dépenses sociales, des salaires et des pensions face à un contexte de crise financière mondiale qui affecte durement la population.
Par ailleurs, les scandales de corruption remontent bruyamment à la surface. Les langues se délient et nombre de citoyens reconnaissent être régulièrement confrontés à ce fléau dans les relations avec les administrations et autres centre de pouvoir et de décisions.
Les deux officiers de police, accusés d'être impliqués dans la mort de l’adolescent de 15 ans, Alexis Grigoropoulos, sont passés devant le tribunal à Athènes.
L'un des officiers a été inculpé d’homicide volontaire et d'utilisation illégale d'armes, l’autre de complicité de meurtre.
Malgré ce, le climat demeurait tendu hier dans la soirée. Les affrontements entre jeunes manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis en dépit des appels au calme de l’opposition.
Le gouvernement Grec semble se trouver dans une bien mauvaise passe devant ce qui commence à devenir un mouvement insurrectionnel.