Législatives en Grèce : premier débat télévisé, dans un début de campagne plutôt terne
Aucun vainqueur potentiel n'a clairement émergé lundi soir du premier débat télévisé entre les dirigeants des six partis politiques grecs invités. Le débat a manqué de passion selon les analystes. Un second débat télévisé entre MM. Caramanlis et Papandreou est prévu mardi soir.
Dans un débat télévisé en direct tenu lundi soir, le Premier ministre grec Costas Caramanlis a rencontré son principal rival George Papandreou, chef du Parti socialiste (Pasok), et les dirigeants des autres partis politiques qui possèdent des sièges au Parlement grec et au Parlement européen.
Il s'agissait du premier débat avant les élections législatives prévues le 4 octobre. Le débat a duré 120 minutes et a été diffusé sur six chaînes de télévision publiques et privées. D'après des analystes politiques basés à Athènes, ce débat pourrait aider les électeurs à déterminer pour quel candidat ils voteront.
Saluant le travail de son gouvernement, M. Caramanlis a admis qu'il avait commis des erreurs et s'est présenté comme le garant d'une direction forte pendant les moments difficiles que traverse le pays en raison de la crise financière internationale.
Il a promis que le parti conservateur au pouvoir, la Nouvelle démocratie, renforcera son action pour lutter contre la bureaucratie et la corruption si le parti est reconduit au pouvoir, tout en accusant les partis d'opposition de populisme. Sur la politique étrangère, il a réitéré le soutien de son gouvernement à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Pour sa part, M. Papandreou et d'autres dirigeants d'opposition ont critqué les politiques du gouvernement actuel et ont parié sur "l'économie verte", promettant une guerre contre la fraude fiscale, une gestion plus efficace des fonds disponibles, des relations plus étroites avec les pays voisins et d'autres pays "pour le bien de la Grèce".
Toutefois, selon la presse locale, aucun vainqueur potentiel n'a émergé de ce débat en raison du format rigide de l'émission. Les dirigeants de partis n'étaient pas autorisés à dialoguer. Ils ne pouvaient que répondre aux questions posées par la presse et poser à d'autres dirigeants de une question sans émettre de commentaire.
Selon le dernier sondage mené par Metron Analysis, le Pasok obtiendrait 37,6% des intentions de vote, suivi de la ND (29,7%), du parti communiste KKE (7,5%), du parti d'extrême-droite Laos (5,5%), de la gauche radicale du Syriza (3,4%) et des Verts (2,4%).