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L'Italie vulnérable face à la crise économique à cause de sa dette publique

L'Italie est particulièrement vulnérable face à la crise financière et économique, principalement en raison d'un niveau élevé de dette publique, a indiqué Tito Michele Boeri, un professeur d'économie de l'université Bocconi de Milan.

"Comme la crise passe d'une dette privée excessive au niveau élevé de dette publique, l'Italie devient plus vulnérable".

Pour Tito Michele Boeri, le point faible de l'Italie est son taux de croissance bas, ce qui aboutit à un niveau élevé de dette publique. "Entre 2000 et 2007, le PIB de l'Italie a augmenté de 6 % de moins par rapport à celui de l'Allemagne et de la France, et un redressement plus lent de la crise est prévu".

La dépréciation de l'euro devrait faire augmenter les exportations italiennes à court terme, et le secteur de l'industrie doit être restructuré afin de concurrencer les pays bénéficiant de faible coût de main-d'œuvre.

En ce qui concerne la révision budgétaire de 24 milliards d'euros récemment approuvée par le gouvernement visant à réduire la dépense publique, M. Boeri a souligné que l'objectif  est de rassurer la stabilité financière de l'Italie, mais qu'il n'est pas suffisant pour soutenir les réformes substantielles sur la croissance, dont le pays a vraiment besoin.

"J'apprécie les efforts déployés par le gouvernement visant à réduire la dépense dans le secteur public et réprimer l'évasion fiscale pendant la période 2011-2012, mais le plan est insuffisant et comprend plusieurs aspects qui sont assez obscurs et contestables", a-t-il souligné.

Selon lui, la révision manque de mesures sur la réduction des dépenses structurelles.

"Normalement, les jeunes devraient être les plus touchés par le plan, qui prévoit de supprimer des contrats d'emploi à court terme, arrêter d'employer dans le secteur public et proroger la mise en place de la réforme sur la sécurité sociale".

Observant que la coalition dirigée par le dirigeant conservateur  Silvio Berlusconi, n'a adopté aucune réforme sérieuse depuis qu'elle est arrivée au pouvoir en 2008, M. Boeri a signalé que la réforme structurelle du marché de la main-d'œuvre, celle du système scolaire, ainsi qu'une réforme sur la sécurité sociale devraient être un point de départ.

L'Italie ne joue pas un rôle central sur la scène internationale, bien qu'elle fasse partie des pays les plus développés du monde, a-t-il affirmé, faisant allusion au prochain sommet du G20 qui se déroulera à Toronto.

"Selon une étude rendue récemment publique au cours du Festival de l'économie basé à Trente, beaucoup d'Italiens ne connaissent pas la situation réelle et les risques encourus par leur pays après l'apparition de la crise financière".

                                                                                                                                                                                                           Par Marzia De Giuli

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