sfy39587stp17
Aller au contenu principal

L'évasion fiscale en Italie évaluée à 5,1 milliards d'euros au premier semestre 2009

L'évasion fiscale en Italie s'est élevée à plus de 5,1 milliards d'euros sur les six premiers mois de cette année, selon les chiffres publiés mardi par l'administration fiscale.Un total d'environ 3,3 milliards d'euros d'impôts n'ont pas été versés entre janvier et juin, un tiers de ce montant ayant été illégalement déposé dans des paradis fiscaux étrangers, selon les autorités.

A ce montant s'ajoute 1,8 milliard d'euros d'évasion fiscale réalisée par le biais d'escroqueries impliquant des sociétés ou factures factices, indique l'administration fiscale.

Les Italiens ont ainsi dissimulé 1,1 milliard d'euros sur des comptes à l'étranger, et investi 1,6 milliard d'euros dans des sociétés étrangères implantées en Italie.

Des personalités du milieu sportif, des acteurs, des chanteurs...

L'administration fiscale italienne a saisi quelque 396 millions d'euros de titres et d'espèces dans le cadre de vérifications de mouvements de capitaux, en collaboration avec les autorités douanières du pays.

Plus de 600 millions d'euros d'impôts non-déclarés ont été identifiés, la piste de ces capitaux conduisant à des individus qui se déclaraient résidents de paradis fiscaux étrangers.

L'administration fiscale enquête sur le cas de "plusieurs centaines de milliers" d'Italiens dans cette situation, parmi lesquels des personnalités du milieu sportif, des acteurs et des chanteurs.

"Nous avons relevé 3 557 suspects, soit 17 % de plus qu'au cours de la même période l'an passé, déclare le fisc italien cité par l'agence Adnkronos.

L'administration fiscale doit examiner les comptes à l'étranger de près de 170 000 riches italiens suspectés d'avoir amassé illégalement des milliards d'euros à l'étranger, principalement en Suisse voisine mais également au Liechtenchtein, avait indiqué la semaine dernière Attilio Befera, directeur de cette administration.

Des centaines de milliers de stations balnéaires, de restaurants, de bars, de boîtes de nuit et de clubs sportifs font également l'objet d'une enquête suite à des contrôles ponctuels qui laissent soupçonner une évasion fiscale massive.

Ainsi, seules 34 des 50 stations balnéaires de Rimini, ville très fréquentée de la côte Adriatique et capitale du disco, ont déclaré des bénéfices de 10 000 euros ou plus, indique l'agence locale Adnkronos.

Les autorités italiennes ont ouvert en juin une enquête pour vérifier des allégations selon lesquelles des membres de la famille de l'industriel Gianni Agnelli, ex-président de Fiat, auraient dissimulé illégalement de 1 million à 2 milliards d'euros d'actifs en Suisse.

Le Parlement italien a adopté fin juin une règlementation plus stricte sur les avoirs détenus dans des paradis fiscaux, comprenant également des peines plus sévères pour les patrimoines non-déclarés détenus sur des comptes étrangers

sfy39587stp16