Clandestins et demandeurs d’asile se révoltent sur l’île italienne de Lampedusa.
Les incidents ont eu lieu mercredi et se seraient déclenchés suite à l'expulsion programmée d'une centaine de ressortissants tunisiens, selon l’agence de presse ANSA. Des migrants ont affronté les forces de police et ont mis le feu à certaines parties du centre de rétention, selon les autorités italiennes.
Lampedusa était à l’origine un lieu de rétention provisoire, dans l’attente du transfert des migrants vers d’autres centres. Depuis l’an dernier, avec le durcissement des lois sur l'immigration, les immigrés restent désormais dans ce centre avant d'obtenir l'asile ou d'être expulsés.
Le fonctionnement du centre a été critiqué le mois dernier par les Nations Unies, qui ont exprimé leur inquiétude concernant les conditions de vie des clandestins, selon l’agence de presse Reuters. Le mois dernier, près d’un millier de migrants s’étaient révoltés pour dénoncer les conditions de détention. S’échappant du centre, ils avaient organisé une marche dans l’île en direction de la mairie.
"C'est la faute du gouvernement (...), les immigrés sont exaspérés", a déclaré cette fois Dino de Rubeis, maire de Lampedusa à l'agence de presse Ansa. Les flammes ont atteint dix mètres de haut et la police a dû recourir au gaz lacrymogène pour mettre fin à l'émeute, a-t-il indiqué à propos de l’incendie de mercredi.
La plupart des migrants qui ont atteint l'Italie par la mer l'an dernier ont déposé une demande d'asile, et la moitié d'entre eux ont obtenu un statut de réfugié ou une protection basée sur d'autres motifs humanitaires, selon le Haut commissariat pour les réfugiés des Nations Unies, rapporte l’agence Reuters.