Des scanners corporels dans les aéroports internationaux en Italie
L'Italie va installer des scanners corporels dans les aéroports internationaux de Rome et Milan pour renforcer la sécurité suite à l'attentat manqué survenu le jour de Noël contre un avion de ligne américain, ont annoncé mardi les autorités nationales.
Les nouvelles mesures antiterroristes sont soutenues par le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni et le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini.
Dans un entretien accordé au quotidien II Sole 24 Ore, M. Maroni a indiqué qu'une approche "équilibrée" est nécessaire pour garantir la protection de la vie privée, avec des images du corps suffisamment floues de façon à ne pas susciter la gêne des passagers mais "capables de détecter toute anomalie" comme des objets ou des récipients cachés.
Il a souligné que "le droit à la vie est supérieur à celui à la vie privée".
M. Frattini a expliqué lors d'une émission radiophonique que les scanners corporels sont "l'instrument le plus sûr" qui permet d'"empêcher qu'un terroriste avale une capsule remplie d'explosifs et devienne une bombe humaine", chose qu'"un détecteur de métaux ne peut pas voir", a-t-il ajouté.
Il a apppelé les voyageurs à "sacrifier" leur vie privée et à soutenir l'introduction des scanners corporels dans les aéroports internationaux du pays.
Selon le chef de l'autorité de l'aviation civile (ENAC), Vito Riggio, l'Italie attendra que l'Union européenne (UE) approuve un appareil standard mais que l'utilisation des scanners doit commencer avant cette décision.
"Nous avons besoin d'une évaluation technique pour assurer que ces scanners sont compatibles avec la santé et les préoccupations sur la vie privée", a-t-il précisé.
Il a ajouté que l'ENAC a alloué deux millions d'euros à l'achat d'une douzaine de scanners. Les premiers seront utilisés sur les "vols sensibles" vers les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël.
Selon une enquête menée mardi par Sky TV, plus de la moitié (52%) des Italiens jugent les mesures de sécurité dans les aéroports du pays insuffisantes pour prévenir un attentat terroriste.