Italie : Berlusconi et Zapatero discutent de la stabilité de la zone euro
Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi et son homologue espagnol José Luis Rodriguez Zapatero ont comparé jeudi leurs notes sur la stabilité de la zone euro et sur une stratégie coordonnée pour protéger la devise commune contre la spéculation mondiale.
MM. Berlusconi et Zapatero ont comparé l'état de leurs pays, tous deux gravement touchés par la récession mondiale, et les mesures prises respectivement par leurs deux gouvernements pour relancer l'économie, d'après un communiqué émanant du siège du gouvernement au palais de Chigi.
La visite de M. Zapatero à Rome intervient au moment où la crise plane toujours au-dessus de l'Europe et que l'Union europé enne (UE) y prépare une réponse coordonnée qu'elle présentera aux prochains sommets du G8 et du G20 au Canada.
"Notre objectif commun est de définir une gouvernance nouvelle et à long-terme qui stimule la stabilité de la zone euro et sa reprise économique", a expliqué M. Berlusconi lors d'une conférence de presse conjointe.
D'après M. Zapatero, "un renforcement de la devise ne pourrait se faire au niveau purement national, mais au niveau européen". Il a ajouté qu'une stratégie coordonnée de l'UE doit prendre en considération la vulnérabilité et le risque que représentent les nouveaux États-membres et l'importance du renforcement du capital humain de la zone euro.
"Nous devons bâtir un modèle de gouvernance économique fort et unique basé sur la coordination de toutes les politiques fiscales des pays européens pour enrayer le déficit public, la dette et ré ajuster le déséquilibre macroéconomique", a souligné le Premier ministre espagnol.
D'après M. Zapatero, tous les États membres doivent travailler en étroite collaboration pour garder la dette sous contrôle.
Malgré la crise grave qui affaiblit l'Espagne (15,5% de chômage; une économie qui devrait chuter de 3% cette année), M. Berlusconi a révélé "envier" sa dette plus faible, qui s'élève à 53% du PIB par rapport à 115% pour l'Italie.
"La notre est plus que double, Zapatero a en fait fait un bon travail et je le félicite lui et son gouvernement", a-t-il dit.
La visite du Premier ministre espagnol à Rome fait suite à celle effectuée par le président du Conseil européen, Herman Rompuy, et le président de la Commission européenne, Manuel Barroso, pour faire parler l'Europe "d'une voix" sur les questions financières et économiques aux sommets du G8 et du G20.