La gauche italienne se dote d’un nouveau pilote pour traverser les zones de turbulence
Sonnée par une série de défaites électorales qui a provoqué la récente démission de son chef, Valter Veltroni, la gauche italienne tente de retrouver un nouveau souffle. Un pilote de remplacement, Dario Franceschini, est désormais aux commandes pour une durée de huit mois.
Dario Franceschini a été confortablement élus, raflant 1.047 voix sur un vote de 1.258 délégués réunis en assemblée extraordinaire. "L'optimisme est de retour, ainsi que la confiance et la volonté de combattre. Aujourd'hui nous pouvons affronter l'avenir", a-t-il commenté après son élection.
Il va avoir du pain sur la planche, et c’est le moins que l’on puisse dire. A trois mois seulement des élections européennes, il lui faudra faire face à une chute de popularité du parti, lequel a perdu à la mi-février 2 points supplémentaires sur un mois et ne recueille désormais plus que 25% de soutien.
Le nouveau leader, qui a exclu de se présenter au prochain congrès, a tenu à lever toute ambiguïté en présentant sa candidature d’intérimaire. "Je comprend ce rôle de secrétaire comme un service que je rends au parti. Je ne suis pas ici pour préparer mon avenir personnel. Mon travail s'achèvera en octobre avec les primaires et le congrès", a-t-il assuré. Non annoncer aussi qu’il est pleinement disposé à exercer toutes ses prérogatives.
Créé en 2007, le PD qui a obtenu 33 % des voix aux législatives d'avril 2008, est né de la fusion des anciens communistes, des Démocrates de gauche et des catholiques de gauche de la Marguerite.