Le PM italien rassemble ses partisans dans l'éventualité d'une élection anticipée
Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a rassemblé ses partisans pour leur demander de se préparer à l'éventualité d'une élection anticipée.
Dans un message audio envoyé aux clubs de son parti, Peuple de la liberté, et aux groupes de fans, le Premier ministre leur a demandé de lancer une bataille pré-électorale en investissant le territoire et en menant des campagnes en faveur du gouvernement, selon le quotidien Corriere della Sera.
"Il nous faut réorganiser la présence de notre parti à travers l'Italie et être prêts à tout, y compris à des élections anticipées et elles pourraient se tenir très bientôt", a-t-il déclaré.
Cet appel officiel s'adresse à ses partisans et volontaires politiques, essentiellement des jeunes disposés à s'approprier le message de Berlusconi et à sensibiliser sur ses réalisations, afin qu'ils se mettent en ordre de bataille.
"Si le gouvernement élu par le peuple ne peut plus bénéficier d'une majorité solide et compacte lui permettant de réaliser ce qu'il a promis aux électeurs pendant la campagne électorale, la seule voie qui reste est celle qui renvoie au jugement des citoyens, qui est souverain", a souligné M. Berlusconi dans son message posté sur le site internet de son parti.
Le parti, Peuple de la liberté, a approuvé vendredi un document stratégique de cinq points qui sera présenté au parlement en septembre dans lequel le Premier ministre entend soumettre sa majorité à un vote de confiance suite au désaccord avec son ancien allié, le président du parlement Gianfranco Fini.
M. Berlusconi n'a cessé de rappeler que le texte n'était pas ouvert aux changements et a prévenu que s'il perdait le vote, des élections anticipées pourraient être organisées dans le pays. Ses anciens alliés n'ont pas beaucoup apprécié l'ultimatum, pendant que le Premier ministre les a ouvertement menacés de créer un groupe parlementaire indépendant, estimant qu'il s'agissait d'"une initiative paradoxale".
Le premier test pour la majorité en crise est fixée pour le 8 septembre, lors de la rentrée gouvernementale après les congés d'été.