Grande vague de privatisation au Maroc, dont celle de Royal Air Maroc (RAM)
Selon le journal marocain, L’Economiste, le gouvernement marocain compte privatiser une dizaine de sociétés, dont la compagnie publique aérienne Royal Air Maroc (RAM).
« La grande surprise de cette privatisation est sans conteste la RAM et ses deux filiales : Atlas Blue, spécialisée dans le low cost et Atlas Hospitality Morocco qui opère dans l’hôtellerie », commente le quotidien.
Toujours, selon L’Economiste, la nouvelle liste des privatisables comporte, outre la RAM, la Soread, propriétaire de la chaîne de télévision publique 2M, SNTL (transport et logistique), Supratours (loisir et transport), Autoroutes du Maroc (ADM), la société immobilière publique Al Omrane, LPEE (construction mécanique et ingénierie) et CID (conseil maritime).
La privatisation de ces sociétés, fait l’objet d’un texte qui devrait être approuvée par le Parlement pour être définitivement adoptée, précise le journal.
Le gouvernement compte privatiser de nouvelles sociétés « potentiellement viables, attractives aux yeux des investisseurs et opérant dans un milieu concurrentiel », ajoute L’Economiste, publication plutôt proche des milieux d'affaires.
Selon les experts, ce programme pourrait constituer la plus grande vague de privatisations engagée par le Maroc depuis la fin des années 1990.
En 2007, le chiffre d’affaires de Royal Air Maroc s’était établi à 11,63 milliards de dirhams (1,06 milliard d’euros environ), enregistrant une progression de 9,6% par rapport à 2006. Royal Air Maroc, l’une des compagnies aériennes les plus rentables du Maghreb, a l’intention de renforcer sa flotte, essentiellement des Boeing, pour la porter à 43 appareils.
Le gouvernement n’a pas fixé d’agenda pour les privatisations à venir. De 1993 à 2005, 44 sociétés et 26 hôtels ont été cédés au privé dégageant une recette globale de 77 milliards de dirhams (7 milliards d’euros environ), selon le ministère des Finances.