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D’abord réticente à l’euromed, l’Allemagne s’implique désormais dans un Maghreb "intégré"

L’Allemagne avait été le caillou dans le pied sarkozyste empêchant que les projets euro-méditerranéens de l’Elysée ne deviennent qu’un pré-carré français visant à créer une zone d’influence au sud de l’Europe qui puisse faire contrepoids face à la zone Europe de l’Est entrée dans l’UE dès 2004 et qui avait profité à l’Allemagne. L’Allemagne avait été au cœur de nombreux amendements redéfinissant les contours de l’Union pour la Méditerranée qui ne devait être au début destinée qu’aux seuls pays riverains et l’avait réinscrite dans le Processus de Barcelone.

Les rapports ont changé et l’Allemagne semble bien prouver sa volonté d’implication dans le processus, ne tenant pas à en faire l’apanage des seuls pays du sud de l’Europe.

Ainsi, le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères Günter Gloser en a-t-il appelé mercredi à Rabat au renforcement de la coopération notamment économique entre les cinq pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA).

L'Allemagne encourage le "renforcement de la coopération entre les pays de la rive sud de la Méditerranée notamment entre ceux de l'UMA", a déclaré à la presse Günter Gloser, en visite de travail à Rabat chez la secrétaire d'Etat marocaine aux Affaires étrangères Latifa Akharbach, après son étape de Tunis

Le processus d'intégration de l'UMA (Maroc, Tunisie, Algérie, Mauritanie et Libye) est au point mort depuis plusieurs décennies en raison essentiellement du différend entre le Maroc et l'Algérie sur la question du Sahara.

A propos de ce conflit, le secrétaire d'Etat allemand a indiqué que son pays avait "toujours soutenu une solution politique à ce problème sous l'égide de l'ONU", ajoutant que le projet d'autonomie proposé par le Maroc "(méritait) d'être débattu avec beaucoup de sérieux au sein des Nations unies".

"Nous sommes à la recherche des domaines et des champs d'action où nous pouvons renforcer davantage notre coopération, notamment dans le domaine de l'éducation", a ajouté M. Gloser dans une déclaration à la presse à l'issue d'un entretien avec la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.

Le ministre allemand a, d'autre part, indiqué que "le Maroc a fait de grands efforts, qui lui ont permis d'accéder au statut avancé avec l'Union européenne".

Il a par ailleurs appelé au renforcement des relations de coopération entre les pays de la rive sud de la Méditerranée, notamment entre les pays de l'Union du Maghreb Arabe.

Pour sa part, Mme Akharbach a réitéré l'appel du Maroc à la réouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie en vue de la réalisation de l'intégration économique du Maghreb arabe, porteuse de stabilité et de prospérité pour les peuples maghrébins.

L'entretien a également porté sur les nouvelles perspectives de coopération entre les deux pays après l'octroi au Maroc du statut avancé dans le cadre de ses relations avec l'Union européenne et l'engagement du Royaume de contribuer à la réalisation des projets prioritaires retenus dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée.

Les deux parties ont également passé en revue les priorités retenues par le gouvernement marocain dans sa politique de développement économique et social.

 

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