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Forum Social: la société civile Maghrébine d'une seule voix

C’est dans la station balnéaire marocaine d’El Djadida au sud de Casablanca que s'est tenu le premier rassemblement alter mondialiste maghrébin. Venu d’Algérie de Tunisie de Mauritanie de Lybie, syndicalistes et militants associatifs de la société civile se sont donné le mot.

 

 

« Voir autant de gens qui pensent comme nous, ça donne du courage ! » S’exclame Koudrh, jeune Algérien de 19 ans arborant les photos d’enfants prises par son association. Parlant avec passion des bizarreries de la société algérienne, dont il a capturé quelques clichés. « Avant on hésitait à faire quelque chose, on nous traitait d’utopistes. Quand on a formé le forum social algérien nous nous sommes rendu compte que nous étions de centaines à penser  les mêmes choses ».

Sami Adouani, 32 ans, de Tunis, travaille lui pour une fondation en lien avec des associations de jeunes. Il estime que faire bouger les choses est encore laborieux;  mais "fsmagh", comme on le surnomme, est déjà « un coup de gueule aux Maghreb des politiques »

Au programme : les thèmes communs et les moyens de faire converger les luttes .
C’est sur la question syndicale que les points communs se sont le plus faits entendre dans un contexte d’ébullition sociale suite aux émeutes qui explosent successivement dans la région.

Les syndicalistes prévoient un rassemblement l’honneur des victimes de la répression des soulèvements de Sidi Ifni dans le sud du Maroc, du bassin minier de Gafsa en Tunisie ainsi que des salariés contractuels algériens en grève de la faim, menacés de licenciement pour avoir faire grève.

Au delà des convergences, les divisions ne manquent pas, et c’est bien ce que s’est attaché à affronter la rencontre maghrébine : assumer ses divisions en les abordant avec le moins de tabou possibles.¨

A travers cela, on entend évidemment la question du Sahara occidental facteur de division depuis des décennies entre Algériens et Marocains.
Des conférences, particulièrement animées ont permis a tous de s’exprimer, même les délégations sahraoui invités à l’événement.

Les questions des droits de l’homme et de la femme ont été largement traitées lors des conférences, les femmes de Mauritanie à l’Algérie ont pu faire avancer leurs débats et comparer les difficultés auxquelles elles se heurtent dans leur pays respectifs.

La Tunisie, considérée en avance sur le droit des femmes par rapport à ses voisins maghrébins reste pour le moins à la traîne sur les droits de l’homme et la répression policière des opposants politiques.

Un film à ce sujet a été projeté retraçant l’histoire de la torture en Tunisie. En cela la délégation de la ligue des droits de l’homme Tunisienne reconnaît que ce n’est pas dans son pays qu’un tel événement pourrait se tenir.
 

« Le Maroc connaît un renouveau politique qui lui a permis d’accueillir un tel événement » une chose inimaginable, affirme une responsable de parents d’élève venue d’Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, au début du lancement de l’idée d’un forum social maghrébin il y a 4 ans.

Une embellie largement relativisée par les associations de gauche telles que Attac Maroc et les organisations de défense des droits de l’homme : les récentes émeutes de Sidi Ifni, dans le sud du pays auraient été réprimées, selon eux, dans le sang par les forces de police, perpétrant au passage, viols et pillages dans la ville.                        

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