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Amazigh: magicien des mots qui dénonce les maux

Amazigh Kateb excelle dans l'art de composer et d'interpréter des chansons subversives comme seul peut en inventer composer et interpréter le digne fils de cet écrivain algérien génail que fut Kateb Yacine.

Amazigh est passé maître dans l'exploitation de la sonorité des mots et en particulier de tout ce qui peut être leur ressemblance phonétique.

Cette ressemblance des mots est une figure de style qu'on appelle la paronymie, c'est-à-dire des mots proches phonétiquement mais qui ont des sens totalement distincts, comme par exemple: "ressembler" et "rassembler"; ou encore "collusion' et "collision". (Qui n'a pas en souvenir les indigeste leçons de français au collège sur les procédés de style!) 

Le procédé de la paronymie est exploité dans le titre de cette chanson d'Amazigh qui met en relation deux mots arabes :" Haïe" qui veut dire "vivant" ou encore "animé" et "hayawane" qui veut dire "animal". Le titre dit en quelque sorte: "je suis animé (vivant) mais pas animal".

Un livre à son public déjà largement conquis une magie d'un rapprochement poétique de mots et de leur matérialité sonore, une mise en relation faite à la fois de proximité et d'opposition,de discordances dévoilées au sein d'assonances judicieuses, pétillantes et qui fusent avec la légèreté de l'improvisation,  jaillit la fonction politique subversive. Elle est un moteur créatif pour des chansons originales, joyeuses, lumineuses sur des rythmes entraînants toujours renouvelés. Des hymnes à l'intelligence frondeuse et surtout à la liberté citoyenne.

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