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Etats-Unis : Obama obtient une nouvelle victoire législative

Le président américain savoure sa deuxième victoire législative d’envergure après celle du système de Santé. La réforme bancaire et financière a été définitivement approuvée jeudi par le Sénat à 60 voix contre 39.

C’est la plus vaste réforme dans ce domaine depuis les années 1930. Ce texte historique est destiné à empêcher une nouvelle crise financière et économique semblable à celle que les Etats-Unis avait connue à l'automne 2008.

Le dispositif vise à étendre le contrôle des régulateurs sur des pans entiers de la finance qui lui échappaient. Il prévoit pour ce faire la création d'un organisme de protection des consommateurs de produits financiers au sein de la banque centrale et il empêche le sauvetage de grandes institutions financières aux frais des contribuables.

Parmi les autres mesures figure une disposition pour un meilleur contrôle de l'immense marché des produits dérivés échangés de gré à gré, ces outils spéculatifs qui ont été au cœur de la dernière crise financière aux Etats-Unis.

Le texte contient enfin une mesure surnommée la «règle de Volcker», du nom du conseiller économique de Barack Obama, Paul Volcker, dont l'idée est d'inciter les banques commerciales à se concentrer sur leurs activités de prêt et prendre moins de risques.

«Aujourd'hui, le Sénat va agir et envoyer le projet de loi sur le bureau du président, afin que le pays puisse enfin sentir les effets de cette réforme sur laquelle nous avons débattu durant tant de mois», a assuré jeudi le sénateur Chris Dodd, l'un des principaux auteurs du texte avec le représentant Barney Frank.

Le président de la banque centrale des Etats-Unis, Ben Bernanke a salué jeudi une «avancée importante» qui donne d'importants pouvoirs de surveillance à son institution.

«Nous assumerons avec application et méticulosité nos responsabilités dans le cadre de la nouvelle loi», promet Ben Bernanke.

La loi adoptée par le Sénat charge en effet la Fed de la régulation de toutes les plus grandes institutions financières du pays, soit plus de 50 milliards de dollars d'actifs.

Les républicains se sont opposés à l’adoption de ce texte, au motif  qu'il donne trop de pouvoir à des régulateurs qui n'ont pu empêcher la dernière crise financière.

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