Congo: 220 morts dans l'explosion d'un camion-citerne au Sud-Kivu
Le bilan des victimes de l'explosion au Congo d'un camion-citerne transportant du pétrole ne cesse de s'alourdir, passant à 220 morts, nombre qui n'est malheureusement pas définitif.
L'accident qui serait dû à un "excès de vitesse" du camion citerne, selon le responsable de la police de Bukavu, s'est produit vendredi aux environs de 18H 00 heures locales (16H00 GMT) dans la cité de Sange, non loin de la ville de Uvira, à 70 kilomètres au sud de la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), proche de la frontière avec le Burundi.
"Un véhicule transportant du carburant en provenance de la Tanzanie s'est renversé en plein centre de la cité de Sange. Les habitants se sont alors précipités pour siphonner du carburant. C'est alors que s'est produite une violente explosion qui a tout embrasé sur un rayon d'environ 400 mètres," a expliqué un responsable de la Police nationale congolaise (PNC) d'Uvira.
L'explosion a immédiatement déclenché une série d'incendies dans tout le village. Des casques bleus de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) font partie des victimes de l'explosion, selon un responsable de la PNC de Sange. De très nombreux enfants qui étaient accourus sur les lieux de l'accident figurent également parmi ces victimes.
Les structures de soins sont saturées et dans l'impossibilité matérielle de prendre en charge efficacement les dizaines de blessés graves, des brûlées au deuxième et au troisième degré: "Nous sommes complètement débordés, les hôpitaux ne disposent pas de la logistique et du matériel nécessaires pour soigner les brûlés graves qui sont ici", a déclaré un médecin de la zone de santé d'Uvira.
Une évacuation de blessés est effectuée par hélicoptère vers Bukavu, chef lieu du Sud Kivu et Goma, chef lieu du Nord-Kivu.
Arrivé ce samedi matin sur le lieu du drame, le vice gouverneur et gouverneur par intérim du Sud-Kivu, Jean Claude Kibala Nkolde, a déclaré que tout était fait pour porter secours aux blessé dans des hôpitaux et également identifier les corps calcinés.
Une aide internationale s'impose certainement dans les meilleurs délais sachant que le pays vient tout juste de vivre une la catastrophe ferroviaire du 22 juin dernier qui a fait près de 76 morts et des dizaines de blessés.