Grippe A/H1N1 : l'OMS expose les mesures à prendre dans les écoles
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exposé vendredi les mesures que les écoles peuvent prendre pour réduire l'impact de la pandémie de grippe A/ H1N1, tirant les leçons de récentes expériences dans plusieurs pays et d'études sur les conséquences de fermetures d'écoles.
La semaine dernière, près de 2.840 décès étaient attribués au virus H1N1 dans le monde et au moins 254.000 cas ont été confirmés en laboratoire, selon l'OMS.
D'après l'agence des Nations Unies, l'expérience a montré le rôle des écoles dans l'amplification de la transmission du virus, à la fois dans les écoles et dans les communautés. Toutefois, « aucune mesure simple ne peut arrêter ou limiter la transmission dans les écoles, qui fournissent de multiples opportunités pour la propagation du virus ».
L'OMS continue de recommander que les élèves, les enseignants et autres personnels qui ne se sentent pas bien restent chez eux. En outre, des plans devraient être mis en place, et de l'espace disponible, pour isoler les élèves et le personnel qui tombent malades alors qu'ils sont à l'école.
Les écoles devraient aussi promouvoir l'hygiène des mains et un code respiratoire et être suffisamment dotées de fournitures requises. Une ventilation et un entretien adéquats des locaux et des mesures pour réduire l'entassement des élèves dans un espace restreint sont aussi conseillés.
Alors que l'OMS déclare qu'elle ne peut fournir de recommandations spécifiques pour ou contre la fermeture d'une école, elle offre des conseils d'ordre général.
Elle note que la fermeture d'une école peut opérer comme une mesure dynamique, destinée à réduire la transmission dans l'école et la propagation dans la communauté. Le principal bénéfice en termes sanitaires est le ralentissement de la propagation de l'épidémie dans une zone donnée.
En ralentissement la propagation, la fermeture d'école peut aussi permettre de gagner du temps pour que les pays intensifient les mesures de préparation ou renforcent les fournitures de vaccins, d'antiviraux et d'autres interventions », selon l'OMS.
Effet positif de la fermeture au début d'une épidémie
La fermeture d'une école peut aussi être une mesure réactive quand le niveau d'absentéisme élevé rend difficile de faire fonctionner l'école.
L'OMS souligne également que le moment de fermeture est crucial et que son effet est le plus positif quand elle intervient au début d'une épidémie, idéalement avant que 1% de la population tombe malade. Si les écoles ferment trop tard, l'impact risque d'être limité sur la transmission.
L'agence des Nations Unies relève enfin que les autorités doivent être conscientes des coûts économiques et sociaux élevés ( absentéisme des parents) que peuvent avoir la fermeture d'écoles comparés aux bénéfices potentiels