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Grippe A/H1N1 : le Mexique signale "une atténuation", l'ONU appelle à la vigilance (SYNTHESE)

Les inquiétudes persistent face à l'épidémie de la grippe A/H1N1, même si des études suggèrent que le virus soit moins meurtrier que prévu, tandis que le Mexique est reticent à autoriser la reprise des affaires commerciales. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé lundi soir 1.085 cas de grippe A/H1N1, dont 26 mortels, dans 21 pays à travers le monde, soit une augmentation de 100 cas supplémentaires par rapport aux chiffres publiés lundi matin par l'agence onusienne.

Au Mexique, le ministre de la Santé José Angel Cordova a indiqué que la grippe A/H1N1 n'est pas plus contagieuse que la grippe saisonnière normale, et que les études menées par des épidémiologistes ont montré une atténuation de la situation.

Mais il a fait savoir que le gouvernement n'a pas encore décidé s'il doit autoriser la réouverture des écoles, de crainte que cela provoque une hausse de la transmission.

"Dans le cas de la grippe espagnole au début du 20e siècle, le second pic est venu à environ trois mois plus tard, 100 jours plus tard", a rappelé M. Cordova, précisant que 17 des 26 personnes mortes étaient âgés de 21 à 40 ans, le groupe qui est plus résistant généralement aux maladies.

L'ONU appelle à ne pas relâcher la vigilance

Parallèlement, l'ONU et ses plusieurs agences appellent à continuer d'être vigilant du fait que la perspective d'une épidémie reste incertaine.

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé à la vigilance, ainsi qu'à la "solidarité mondiale" et au "multilatéralisme" pour lutter contre la maladie.

"Nous devons répondre avec un nouveau multilatéralisme. Nous devons aider ces pays (affectés), notamment les pays en développement, qui se trouvent difficiles à répondre à cette menace. C'est le seul moyen d'assurer la santé publique mondiale", a souligné M. Ban, lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU.

Le directeur général adjoint de l'OMS pour la sécurité sanitaire et l'environnement, Keiji Fukuda, a estimé qu'il est "critique" pour les gouvernements de maintenir un haut niveau d'alerte et de surveillance, compte tenu de la propagation et du comportement hautement imprévisible du virus.

M. Fukuda a également exprimé une préoccupation particulière sur la possibilité que le nouveau virus puisse s'étendre à l'hémisphère sud, où la saison d'hiver arrive.

Compte tenu de la rapide propagation de la maladie, l'OMS a relevé la semaine dernière son niveau d'alerte pandémique de la phase 3 à la phase 5, signifiant que la pandémie mondiale est "imminente".

La plupart des infections en Europe et dans d'autres régions ont été "des cas de voyage" et, jusqu'à présent, il n'y avait aucune indication que le nouveau virus avait "établi" dans les régions à l'exception de l'Amérique du Nord, a déclaré M. Fukuda.

La FAP propose de contrôler attentivement les porcs

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a réaffirmé l'importance de contrôler attentivement les porcs pour déceler d'éventuels symptômes d'influenza chez les animaux d'élevage.

"Ce qui s'est produit au Canada ne doit pas susciter de panique, mais il doit nous rappeler le lien homme-animal dans la transmission du virus et nous inciter à rester vigilants", a indiqué Joseph Domenech, vétérinaire en chef de la FAO.

L'agence onusienne propose d'intensifier la surveillance des maladies respiratoires porcines et tout syndrome de ce type devrait être immédiatement signalé aux services vétérinaires.

Selon la FAO, de strictes mesures de biosécurité, notamment la limitation des mouvements de porcs, de marchandises et de personnes, devraient être prises dans toutes les fermes d'élevage porcin si des signes de maladies respiratoires y devaient être décelés et ce, jusqu'à l'établissement d'un diagnostic.

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