Belgique : rassemblement devant l'ambassade de France contre la politique envers les Roms
Un rassemblement contre la politique xénophobe du gouvernement français envers les Roms a eu lieu samedi après-midi devant l'ambassade de France à Bruxelles, la capitale belge.
Entre 50 et 100 personnes, dont des Roms, ont pris part au rassemblement organisé par le Parti socialiste européen et le Réseau européen contre le racisme (ENAR).
Les organisateurs ont exprimé dans un communiqué leur préoccupation sur "l'expulsion systématique des Roms de Roumanie et Bulgarie" ainsi que les récents événements en France "ciblant et stigmatisant les immigrés et plus particulièrement la population Rom au nom de la sécurité et de l'ordre public".
"L'utilisation par les membres du gouvernement français d'un discours populiste et discriminatoire fait des amalgames scandaleux entre les gens du Voyage, les immigrés Roms, la migration et les crimes violents. Autant cette rhétorique que les expulsions elles-mêmes risquent de renforcer les préjugés et perceptions discriminatoires envers ce groupe ethnique", ajoute le communiqué.
La manifestation a eu lieu quelques jours avant une réunion sur l'immigration, que la France organise et qui rassemblera les ministres de l'Immigration italien, allemand, britannique, espagnol, grec, belge canadien.
Cette réunion ministérielle est soupçonnée d'avoir pour but de légitimer la politique du président français Nicolas Sarkozy de regroupement et d'expulsion des Roms vers la Roumanie et la Hongrie, et de promouvoir les idées italiennes d'expulsions automatiques des ressortissants de l'Union européenne (UE) qui ne peuvent pas se prendre en charge financièrement et qui vivent des aides de l'Etat.
Florin Muntean, du Fonds d'impulsion pour la population des immigrés, a plaidé à cette occasion pour l'intégration des Roms dans les sociétés d'accueil. Il a souligné la volonté des Roms pour l'intégration, "nous voulons avoir un travail comme les autres", a déclaré M. Muntean, ajoutant qu'en Roumanie, "beaucoup de Roumains cherchent un emploi".
M. Muntean agitait une pancarte sur laquelle est écrit "Sarkozy, 300 euros pour ton retour en Hongrie", faisant allusion au fait que l'actuel président français est descendant d'immigrés hongrois.
(Xinhua)