Commission Européenne : pour une mise en œuvre des mesures de prévention de la piraterie maritime
La Commission européenne a appelé jeudi les États membres à la mise en application effective des mesures de prévention et d'auto protection contre des actes de piraterie contre les navires.
Siim Kallas, vice-président de la Commission chargé des transports, a souligné que la piraterie "est une menace terrible pour les hommes et femmes à bord des navires et un réel danger pour le secteur maritime et le commerce mondial. Les équipages méritent une protection pleine et entière contre les actes de piraterie et leurs employeurs doivent assurer leur travail dans des conditions optimales de sûreté, lorsqu'ils naviguent dans des zones à haut risque de piraterie. La mise en pratique des mesures de prévention et d'auto protection développées par le secteur et l'OMI (Organisation maritime internationale) sont des outils efficaces pour éviter ou aider à contrer des attaques de pirates".
Devant la recrudescence des actes de piraterie au large des côtes de Somalie, l'OMI a adopté un ensemble de mesures destinées à faire face aux actes de piraterie dans le golfe d'Aden et au large des côtes de la Somalie. Ces mesures ont été élaborées sur base des "BMP" développées par les opérateurs maritimes eux-mêmes.
La situation au large des côtes de la Somalie est particulièrement inquiétante. A l'heure actuelle (9 mars 2010), 11 navires et 183 marins sont aux mains des pirates, bien que l'opération militaire EU NAVFOR-ATALANTA, la première opération navale menée dans le cadre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), ait pour objectif de dissuader et de prévenir des actes de piraterie au large des côtes de la Somalie.
Dans le cadre de cette opération, le Centre de sécurité maritime de la Corne de l'Afrique (MSC-HOA) permet aux compagnies maritimes et aux navires de s'inscrire avant de transiter par le golfe d'Aden, afin de recevoir des informations sur cette zone et d'être suivis par les forces de l'opération ATALANTA.
Malheureusement, environ un quart des navires mondiaux en transit ne s'inscrivent pas encore au Centre de sécurité maritime de la Corne de l'Afrique. Ces navires ne bénéficient donc pas des mesures mises en place pour assurer leur transit dans cette zone.
Pour cette raison, et pour faciliter une application effective et harmonisée des mesures préventives, la Commission a demandé aux États membres de s'assurer que leurs opérateurs maritimes soient conscients de toutes les mesures d'auto protection et de prévention contre des actes de piraterie.