L'UE se félicite de la reprise de la coopération politique avec la Mauritanie
"La pleine reprise de la coopération avec la Mauritanie est un succès obtenu par le dialogue politique intense", a commenté Andris Piebalgs, Commissaire européen au développement.
La Commission européenne, la Banque mondiale, l'Organisation des Nations Unies pour le développement (PNUD) et d'autres bailleurs de fonds internationaux ont salué l'engagement renouvelé de la Mauritanie pour la bonne gouvernance, annonçant la reprise du soutien de la coopération au développement, gelée en 2008 après un coup d'Etat. La communauté internationale a promis un engagement potentiel de plus de 2,5 milliards d'euros.
M. Piebalgs a souhaité que le gouvernement mauritanien " démontre une stratégie claire et ambitieuse pour améliorer la gouvernance et la lutte contre la pauvreté. Il est maintenant important que cette stratégie est mise en oeuvre. Notre coopération au développement accompagnera cette stratégie de contribuer à l'élevation du niveau de vie des populations et de mettre la Mauritanie sur la voie d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)".
La Commission européenne et le gouvernement mauritanien ont tenu récemment des discussions en table ronde. Il s'agit de la première rencontre entre les deux parties depuis le retour de l'ordre constitutionnel dans ce pays africain. Des plans stratégiques du pays, la situation géopolitique, des progrès réalisés dans la gouvernance et d'autres secteurs, tels que les finances publiques, le transport, l'énergie, l'éducation et l'investissement privé, ont été étudiés.
La coopération économique avec la Mauritanie a entièrement repris le 25 janvier dernier. Le programme pour la Mauritanie, adopté avant le coup d'Etat d'août 2008, sera mis en oeuvre et peut-être ajusté sur la base des priorités du nouveau gouvernement mauritanien ainsi que des analyses de l'efficacité et des besoins.
Dans le cadre du dixième Fonds européen de développement (FED), 156 millions d'euros seront disponibles jusqu'à la fin 2013 pour la décentralisation et la gouvernance (47 millions), les infrastructures (56 millions), l'appui budgétaire général (40 millions) et la gestion des flux migratoires (13 millions).
Les discussions ont eu lieu avec le Premier ministre mauritanien, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, accompagné par plusieurs ministres, et ce en présence de ministres ou secrétaires d'Etat libyens, marocains et qatarites, ainsi que de représentants d'organisations internationales et de la société civile.