Les troupes iraniennes traversent la frontière nord irakienne
Les troupes iraniennes sont entrées dans la région kurde irakienne après une précédente incursion dans la région montagneuse semi-autonome.
"Les forces iraniennes ont pénétré jeudi soir deux kilomètres environ le territoire irakien près de la région frontière de Haj Omran dans la province d'Arbil", a indiqué un garde frontière sous couvert d'anonymat.
Les troupes iraniennes étaient munies d'armes lourdes, de véhicules militaires et de bulldozers, a précisé la source.
Les forces kurdes irakiennes ont observé les mouvements iraniens et ont remarqué que les troupes iraniennes ont bâti de nouvelles positions militaires sur le mont Kudo, sur le territoire kurde irakien, d'après le site Internet officiel de l'Union patriotique du Kurdistan, dirigée par le président irakien Jalal Talabani.
Mardi, la chaîne de télévision panarabe Al-Arabiya a rapporté l' entrée des troupes iraniennes sur cinq kilomètres dans les territoires irakiens sans donner d'autres détails concernant cette incursion.
Cependant, les autorités kurdes se sont fréquemment plaintes des bombardements par les troupes iraniennes des villages kurdes dans la région montagneuse située au nord de l'Irak ; 220 familles kurdes ont déjà fui cette zone.
L'Iran a expliqué qu'il visait les militants du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), groupe kurde qui s'oppose au gouvernement iranien qui aurait trouvé refuge dans la région kurde irakienne.
Le PJAK est un groupe nationaliste kurde militant, qui est accusé par l'Iran de mener de nombreuses attaques contre les troupes iraniennes dans l'ouest de l'Iran. L'Iran, comme la Turquie, attaque de temps en temps les montagnes de Qandil au Kurdistan irakien car il pense que le PJAK est proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et que les deux groupes se réfugient dans la région montagneuse du nord de l'Irak.
Le 1er juin, le ministère irakien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur iranien et le chargé d'affaires turc pour leur exprimer "les profondes inquiétudes" du gouvernement irakien et avait qualifié les attaques de "dangereuses", d'après un communiqué du ministère.