Marée noire : Barack Obama sur les lieux du sinistre
Alors que des moyens exceptionnels ont été déployés pour tenter d’endiguer la marée noire déclenchée par la plateforme qui a sombré le 22 avril, le président américain est attendu sur place dimanche matin.Obama veut à l’évidence éviter les critiques adressées à son prédécesseur George W. Bush pour la lenteur de sa réaction après l'ouragan Katrina en 2005.
Un amiral des garde-côtes, Thad Allen, à été nommé à la tête des opérations d'urgence. Il fait partie des rares personnalités publiques félicitées pour leur action après l'ouragan Katrina.
Selon le journal «The Mobile Press-Register», cité par Le Parisien, la fuite de pétrole pourrait déverser des millions de litres de brut chaque jour au lieu des 800 000 litres actuels
Jeudi, la nappe atteignait 9000 km2 contre 2600 lundi selon Selon Hans Graber, expert de l'université de Miami qui s'est appuyé sur des images satellitaires.
Poussées par de forts vents de sud-est, les premières plaques de pétrole ont atteint jeudi le delta du Mississippi, en Louisiane. Des centaines de kilomètres de côtes sont menacés dans cet Etat, ainsi que dans le Mississippi, l'Alabama et la Floride, où la nappe de pétrole est attendue lundi. Ces quatre Etats ont décrété l'état d'urgence.
BP tente toujours de colmater la fuite, sans succès pour l'instant. Le pétrolier britannique a notamment fabriqué un énorme «couvercle» de 70 tonnes qui doit être posé sur le fond de la mer pour boucher la sortie du puits, un travail qui devrait prendre plusieurs semaines.
La compagnie est dans le collimateur des professionnels de la mer qui l'accusent de «négligence» : au moins huit plaintes ont été déposées devant des tribunaux des régions menacées.