Togo-présidentielles : la CE recommande un recours aux voies légales
Deux hauts responsables de la Commission européenne (CE) ont, dans une déclaration, indiqué avoir suivi avec "beaucoup d'attention" le déroulement des élections au Togo et lancé un appel à une résolution de "tout contentieux électoral éventuel selon les voies de recours légales".
Il s'agit d'une déclaration de la Haute Représentante des Affaires extérieures et de la Politique de Sécurité et Vice-pré sidente de la Commission, Mme Catherine Ashton, et du Commissaire en charge du Développement, M. Andris Piebalgs, à la suite de l'élection présidentielle du 4 mars au Togo.
Ils ont appelé le peuple togolais à continuer à faire preuve de son "sens des responsabilités".
"Nous appelons aussi la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à tout mettre en œuvre pour que les résultats définitifs des élections puissent être connus dans les meilleurs dé lais et dans le plein respect des procédures", ont-ils ajouté dans leur déclaration.
Selon les résultats provisoires annoncés par la CENI, le pré sident sortant togolais Faure Gnassingbé a été réélu avec 60,92% du suffrages, contre 33,94 % pour son rival principal, le candidat Jean-Pierre Fabre de l'Union des forces de changement (UFC, opposition).
M. Fabre conteste la victoire de Faure Gnassingbé et appelle le peuple à la résistance.
Mme Catherine Ashton et M. Andris Piebalgs ont aussi adressé leur remerciement à la Mission d'Observation Électorale de l'UE dépêchée au Togo "pour le travail effectué depuis la mi-janvier", indiquant attendre le rapport définitif de cette mission.
L'UE a dépêché pour cette élection une mission de 130 personnes dont une équipe de parlementaires qui a fait une déclaration pré liminaire le 6 mars.
La mission d'observation européenne devrait annoncer un rapport définitif dans les mois à venir, après la fin du processus électoral et du contentieux généré par les candidats sur la ré gularité des élections devant la Cour constitutionnelle.
Il présentera une analyse détaillée du processus dans toutes ses étapes et présentera un ensemble de recommandations destinées à améliorer l'administration des élections et consolider la démocratie au Togo.
Selon le chef de la Mission d'observation de l'Union européenne Jose Manuel Garcia Margallo Y Marfil, la mission "demeurera active" au Togo pour plusieurs semaines encore et entend "observer les développements postélectoraux.
L'Union européenne est le principal partenaire du Togo et a apporté un soutien financier à l'organisation de cette élection. Elle avait suspendu en 2003 sa coopération avec le Togo pour "déficit démocratique". La coopération n'a été reprise qu'à la suite des élections législatives jugées transparentes et démocratique en octobre 2007.