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Côte d'Ivoire : tribunal assiégé pour protester contre des radiations de la liste électorale

Au moins 100 personnes ont assiégé mardi le tribunal d'Agboville (sud, 68 km d'Abidjan) pour protester contre leur radiation de la liste électorale pour le scrutin présidentiel fixé au 31 octobre.

Les manifestants se réclament du parti de l'opposant Alassane Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR). Ils se sont rassemblés devant le tribunal pour "défendre (leur) identité mise en cause sur la liste électorale".

Pour Diaby Ali Kader, président des jeunes du RDR d'Agboville, cette radiation est le fait de militants du Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) qui ont dressé une liste de supposés fraudeurs à radier de la liste électorale sur laquelle figurent 691 militants du RDR.

"Cette liste comporte des militants de base qui sont tous des Ivoiriens croisés positivement sur les fichiers ivoirien et étranger",  déclare-t-il.

Les supposés fraudeurs de la nationalité ivoirienne porteraient des noms à consonance nordique.

"Nous sommes tous Ivoiriens et nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout pour défendre notre identité", a martelé Diaby Ali Kader.

"On ne peut pas rester les bras croisés. Trop c'est trop ! On ne va jamais accepter que nos militants soient radiés par des militants du FPI", a-t-il insisté indiquant que la présence  " massive" des militants de son parti devant le tribunal est "une petite démonstration pour attirer l'attention des responsables administratifs et juridiques".

Le contentieux de l'inscription sur la liste électorale, est déjà survenu une première fois en octobre dernier entraînant des manifestations violentes contre les décisions de radiation des tribunaux saisis par les partisans du président Laurent Gbagbo.

Le gouvernement avait dû suspendre l'opération avant que le président Laurent Gbagbo ne prononce le 12 février la dissolution du gouvernement.

La Commission électorale indépendante (CEI) a validé une liste électorale provisoire de 5,7 millions de personnes. La réouverture du contentieux électoral a relancé la polémique sur la fraude sur la nationalité ivoirienne.

La question identitaire est assimilée au concept d'"ivoirité" . Elle se retrouve au cœur de la crise ivoirienne du 19 septembre 2002 avec le coup d'État manqué des Forces nouvelles (ex rébellion) qui se sont repliées dans la moitié nord du pays.

(Source Xinhua)

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