Iran : 69 personnes ont été tuées lors des manifestations post-électorales selon l'opposition
Le conseiller Ali-Reza Hosseini Beheshti du candidat de la présidentielle iranienne, Mir-Hossein Moussavi, a déclaré que 69 personnes ont été tuées lors des violences post-électorales, a rapporté mardi la chaîne de télévision locale Press TV."Les noms des 69 personnes tuées.. lors des troubles post- électoraux ont été remis au parlement (Majlis) dans le cadre d'une enquête", a précisé M. Beheshti.
Il a fait cette annonce après une réunion avec un comité parlementaire enquêtant sur l'après-élection, selon le média.
Cependant, le chef adjoint de la police iranienne, Ahmad-Reza Radan, a rejeté mardi ces accusations, déclarant que "je n'ai rien entendu concernant le meurtre de 69 personnes pendant les récents événements", a rapporté l'agence de presse semi-officielle Fars.
Graves violences en centre de détention
Le média officiel iranien a indiqué qu'une vingtaine de personnes ont été tuées, y compris certains en détention.
S'agissant du mauvais comportement des agents de police envers les prisonniers de l'opposition, M. Radan a indiqué que "les forces de l'ordre de la République islamique ont enquêté sur les récents événements avec précision et s'opposeront fermement à ceux qui n'ont pas accompli leurs devoirs comme il se doit".
Le 6 août, la police iranienne confirmait que de graves violations s'étaient produites au centre de détention dans le sud de Téhéran après l'élection présidentielle du 12 juin.
Lundi, le président du parlement, Ali Larijani, a déclaré que le comité parlementaire examinera les rapports d'un autre candidat vaincu, Mehdi Karroubi, selon lesquels des femmes détenues auraient été violées en prison.
Plus tôt, le guide suprême iranien, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a ordonné la fermeture du centre de détention Kahrizak à Téhéran après la mort de deux prisonniers.
Les manifestations ont secoué la capitale iranienne et d'autres villes du pays après l'annonce des résultats de l'élection présidentielle, qui aurait été truquée en faveur du président sortant Mahmoud Ahmadinejad.
Le porte-parole du système judiciaire iranien, Ali-Reza Jamshidi, a déclaré mardi qu'environ 4.000 manifestants ont été arrêtés juste après l'élection, dont 3.700 avaient été libérés rapidement, selon l'agence de presse locale ISNA.
L'Iran juge une centaine d'émeutiers accusés d'"avoir des liens avec les groupes terroristes, bombardant, transportant des armes, menant des raids contre la police, la milice volontaire ( Basij), les universités et les bases militaires, envoyant des images à l'ennemi, organisant des actes de vandalisme et des émeutes, endommageant les centres publics et gouvernementaux".