L'Iran rejette la date limite fixée par les Etats-Unis sur l'échange du nucléaire
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast a rejeté mercredi une date limite fixée par les Etats-Unis pour l'échange du nucléaire, a rapporté l'agence de presse publique IRNA.
Mardi, le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a indiqué que décembre est "vtaiment la date limite" pour que l'Iran "tienne ses responsabilités" sur la question du nucléaire.
Répondant au défi du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à propos de la fin de l'année comme dernier delai pour accepter l'accord d'échange d'uranium, Gibbs a indiqué que M. Ahmadinejad "pourrait ne pas reconnaître (...) l'approche imminente du dernier délai, mais pour la communauté internationale c'est vraiment la date limite."
Mehmanparast a indiqué que l'Iran rejette la date limite du mois de décembre pour l'échange d'uranium enrichi avec du combustible nucléaire, ajoutant que le nouveau délai de rigueur n'est pas quelque chose de nouveau.
Téhéran attend toujours la réponse des six principales puissances à sa proposition d'échanger le combustible nucléaire sur l'île iranienne de Kish afin de garantir un approvisionnement en combustible pour le réacteur de recherches médicales de Téhéran. Les six principales puissances pourraient avoir une nouvelle proposition à faire, a-t-il indiqué.
"L'Iran salue toute proposition visant à satisfaire la demande en énergie du réacteur de Téhéran", a-t-il déclaré selon le reportage.
"L'Iran a adopté une position claire comme l'eau de roche sur ses activités nucléaires pacifiques et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est chargée d'approvisionner l'Iran en combustible nucléaire sur la base de sa Charte et de son Traité de non-prolifération", a-t-il martelé.
"S'ils refusent de donner une suite favorable à notre demande légale, il sera très naturel pour l'Iran de produire du combustible nucléaire enrichi à hauteur de 20% pour le réacteur".
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a rédigé un accord qui prévoit l'expédition de la plupart de l'uranium iranien faiblement enrichi vers la Russie et la France d'ici la fin de l'année, où il serait transformé en barres de combustible d'une pureté de 20%.
L'uranium hautement enrichi serait renvoyé vers l'Iran et serait utilisé dans le réacteur de recherche de Téhéran pour la fabrication de radioisotopes médicaux. Mais l'Iran a rejeté cet accord, exigeant un échange simultané d'uranium faiblement et hautement enrichi à l'intérieur du pays.
Les Etats-Unis ont menacé d'une autre série de sanctions de la part des Nations unies contre l'Iran s'il ne respectait pas le dernier délai de la fin de l'année.