L'Iran teste un missile à longue portée
Lors d'exercices militaires dans le Golfe, les Gardiens de la révolution islamique de l'Iran (IRGC, l'armée d'élite du régime, ndlr) ont testé un missile Shabah 3 qui peut atteindre un objectif situé à une distance de 2.000 km. La France exprime sa « préoccupation ».
Le test constituerait une « réponse aux menaces des Etats-Unis et d'Israël », selon la chaîne de télévision iranienne par satellite, Press TV.
Le missile balistique Shahab 3 est équipé d'une tête conventionnelle. Neuf autres missiles, avec une précision améliorée, ont été également testés lors des exercices, dont le Zalzal et le Fateh, ayant respectivement une portée de 400km et de 170 km.
Un conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenie, a déclaré mardi que l'Iran frappera Tel Aviv et la flotte américaine dans le Golfe s'il est attaqué.
Ces exercices sont organisés après que le commandant des IRGC, le général Mohammad Ali Jafari, eut déclaré en juin que l'Iran imposera un contrôle sur les bateaux traversant le détroit stratégique d'Hormuz s'il est attaqué.
Le ministère français des Affaires étrangères a aussitôt exprimé mercredi sa "préoccupation" suite à ces tirs de missiles.
"Nous accueillons avec préoccupation les annonces iraniennes selon lesquelles l'Iran aurait procédé à plusieurs tirs de missiles dont un missile balistique de portée intermédiaire de type Shahab 3", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier, lors d'un point de presse.
"Ces essais de missiles ne peuvent que renforcer les inquiétudes de la communauté internationale au moment où parallèlement l'Iran développe un programme nucléaire, dont le dernier rapport du directeur général de l'AIEA indique qu'il comprend des activités qui pourraient être liées à la conception et à la fabrication d'armes nucléaires", a-t-il ajouté.
"Dans ce contexte, nous appelons l'Iran à restaurer la confiance de ses voisins et de la communauté internationale en répondant aux demandes de la communauté internationale formulées dans les résolutions 1696, 1737,1747et 1803 du Conseil de sécurité, afin de parvenir à une solution négociée sur le dossier nucléaire", a-t-il affirmé.