sfy39587stp17
Aller au contenu principal

La Serbie s'engage à arrêter les deux autres criminels présumés après Karadzic

La Serbie s'est engagée mardi, après l'arrestation de l'ancien dirigeant serbe de Bosnie Radovan Karadzic, à arrêter les autres criminels de guerre présumés s'ils ne se livraient pas d'eux-mêmes au tribunal de l'ONU pour les crimes de guerre à La Haye.

Le ministre serbe de la Défense Dragan Sutanovac a souligné que l'arrestation de Karadzic montrait la détermination du gouvernement serbe à honorer ses obligations légales nationales et internationales envers le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie.

"Personne ne peut plus douter que le gouvernement résoudra sans compromis les problèmes hérités du passé", a dit Sutanovac dans un communiqué.

"J'appelle les autres fugitifs à se rendre volontairement car cela est dans l'intérêt de l'Etat et dans le leur propre", a ajouté le ministre, membre du Parti démocratique dominant dans le nouveau gouvernement pro-européen.

L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic et l'ancien leader des Serbes de Croatie Goran Hadzic sont toujours en fuite.

Dusan Ignjatovic, directeur du bureau du gouvernement serbe pour la coopération avec le TPI pour l'ex-Yougoslavie, a indiqué mardi qu'il était presque certain que les deux fugitifs pourraient comparaître devant ce tribunal.

Jusqu'à présent, 42 accusés ont été transférés de Serbie devant ce tribunal, et les deux hommes n'ont aucune raison de ne pas se rendre, a-t-il ajouté.

Ignjatovic n'a pas donné de détails sur le lieu de l'arrestation ni sur l'arrestation de Karadzic elle-même pour "ne pas compromettre d'autres actions en cours".

L'arrestation de Karadzic est un signal fort lancé par le nouveau gouvernement pro-occidental de Serbie, qui s'est engagé il y a deux semaines à donner suite aux requêtes de l'UE pour accélérer son adhésion à ce bloc.

Karadzic était en cavale depuis juillet 1995, date à laquelle le TPI a engagé des poursuites contre lui et son responsable militaire Mladic. Tous deux sont accusés de génocide et de crimes de guerre contre les musulmans, les Croates et d'autres civils non serbes lors de la guerre de 1992-1995 en Bosnie

Il se cachait dans la capitale serbe Belgrade sous une fausse identité et il se présentait comme médecin, ont informé mardi des officiels serbes.

"Karadzic a utilisé de faux documents et le faux nom de Dragan Dabic", a dit Rasim Ljajic, président du Conseil national serbe pour la coopération avec le tribunal de La Haye lors d'une conférence de presse.

"Karadzic n'était pas un citoyen serbe et il a très bien réussi à cacher sa véritable identité", a dit le procureur serbe Vladimir Vukcevic qui participait à cette conférence.

"Il a gagné de l'argent en pratiquant la médecine alternative dans une clinique privée de Belgrade; ni les personnes de la clinique ni son propriétaire ne connaissaient sa véritable identité", selon Vukcevic.

"Sa dernière résidence se trouvait dans la banlieue du Nouveau Belgrade. Il se déplaçait librement dans la ville et se montrait dans des endroits publics".

Sur une photo montrée lors de la conférence de presse, Karadzic est méconnaissable et apparait en vieil homme aux longs cheveux blancs, avec une barbe et des lunettes.

sfy39587stp16