Lutte contre le terrorisme: l'incapacité US n'a pas toujours les mêmes causes
Les raisons pour lesquelles il n'a pas été possible d'empêcher l'attentat manqué du 25 décembre dernier ne sont pas les mêmes que celles qui ont conduit à l'incapacité d'empêcher les attaques du 11 septembre 2001, a indiqué jeudi le conseiller du président Barack Obama pour la lutte contre le terrorisme, John Brennan.
"Avant le 11 septembre, les départements et les agences affichaient souvent des réticences, voire un refus, pour partager leurs informations (...), mais ce n'est pas ce qui s'est passé dans le cas présent", a déclaré John Brennan, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.
Il a été autorisé à diriger un examen du système de surveillance contre le terrorisme, un élément clé des mesures prises récemment par le gouvernement américain pour améliorer sa lutte contre le terrorisme, après qu'un Nigérian eut tenté de faire exploser un vol international à destination des Etats-Unis le 25 décembre 2009.
Alors qu'il présentait les résultats de l'évaluation, M. Brennan a admis que les services de renseignement disposaient de bribes de renseignements la veille du jour de Noël, avant que le suspect n'embarque à Amsterdam, comme les informations transmises par le père du suspect à l'ambassade des Etats-Unis au Nigeria sur la pensée radicale de son fils et son projet d'attaquer les Etats-Unis.
On sait depuis longtemps qu'Al-Qaïda étend sa portée dans la péninsule arabique, notamment au Yémen, où le suspect a prétendu avoir reçu une formation ainsi que les engins explosifs.
Cependant, la communauté des renseignements américaine n'a pas réussi à connecter les bribes de renseignements qui auraient pu permettre de déceler le complot, a-t-il noté.
"C'est un échec systémique entre agences et organisations", a-t-il ajouté.
Réfutant les accusations selon lesquelles les erreurs de 2001 se sont répétées huit ans plus tard le jour de Noël, M. Brennan a expliqué que dans le cas présent l'accès aux informations n'a été refusé à aucune agence ni aucune personne, contrairement à ce qui se faisait avant le 11 septembre 2011.