Moyen-Orient: Téhéran menace de fermer le détroit d'Ormuz en cas d'attaque
Un commandant supérieur de la Garde révolutionnaire a déclaré qu'en cas d'attaque contre l'Iran, le pays utiliserait tous les moyens pour repousser les agresseur. « Tous les pays doivent le savoir. Si les intérêts de l'Iran dans la région sont ignorés, nous ne permettrons pas aux autres d'utiliser le détroit d'Ormuz », a indiqué le chef d'Etat major des armées, le général Hassan Firouzabadi. Et d'ajouter : « Nous rendrons impraticable la voie maritime qui permet de sortir le pétrole de la région du Golfe ». 40% du pétrole mondial transitent par ce détroit.
Devant les menaces d'interventions militaires américaine et israélienne pour contraindre le gouvernement de Téhéran à abandonner l'enrichissement de son uranium, plusieurs personnalités politiques avaient, à mots couverts, adressé la même menace. Mais cette fois, c'est le chef d'Etat major des armées iraniennes lui-même qui le proclame.
De son côté, le chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime, le général Mohammad Ali Jafari, a menacé, lui aussi, « l'ennemi » de « frappes fatales » dans le Golfe. Et pour ceux qui n'auraient pas compris, il ajoute : « Les Gardiens de la révolution sont équipés de missiles les plus perfectionnés qui peuvent porter des coups fatals aux vaisseaux et aux équipements navals des ennemis... Les tactiques de guerre éclair des bateaux des Gardiens de la révolution ne laisseront aucune chance de s'enfuir à leurs ennemis ».
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement iranien, Gholam Hossein Elham, a déclaré samedi que son pays ne changera sa position nucléaire et n'abandonnera pas son droit à l'utilisation pacifique du nucléaire.
"La position de l'Iran ne changera pas. La nation iranienne est déterminée à poursuivre son programme nucléaire défini par le meneur de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei. Les Iraniens ne reculeront pas sur leur droit", a ajouté M. Elham devant les journalistes lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran.
En réponse à une question sur les récentes remarques faites par des responsables iraniens sur le dossier nucléaire, M. Elham a indiqué que les individus sont libres en Iran d'exprimer leur point de vue, mais que leurs déclarations personnelles ne représentent pas l'opinion du gouvernement.
"Le gouvernement est responsable des affaires du pays et prend des décisions", a-t-il souligné, ajoutant que "sur le problème nucléaire, il y a un consensus national. Le peuple iranien est résolu à conserver son droit inaliénable".
M. Elham a annoncé que le secrétaire du Conseil de la sécurité nationale suprême, Saïd Jalili, sera chargé des négociations avec le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, qui a délivré à l'Iran un ensemble de propositions au nom des six grandes nations, lors de sa visite à Téhéran en juin dernier.
L'ambassadeur de l'Iran à Bruxelles, Ali-Asghar Khaji, a donné vendredi la réponse de son pays aux propositions du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne). (Xinhua)