Nouveau round de négociations autour du nucléaire iranien
Un nouveau tour des négociations internationales a débuté jeudi dans la banlieue de Genève, pour trouver une solution à la question du nucléaire iranienne. Les pays occidentaux réclament un droit de regard pour lever toute suspicion sur la fabrication d'armes.
Les négociations entre le chef de la politique étrangère de l'Union Européenne, Javier Solana, et le négociateur en chef iranien, Saeed Jalili, ont également regroupé les diplomates des six pays négociateurs avec l'Iran sur son programme nucléaire, la Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et l'Allemagne.
Il s'agit de la première réunion de haut niveau entre l'Iran et les six pays depuis la fin d'une session en juillet 2008 sans progrès substantiel. C'est aussi la première fois que les Etats-Unis participent officiellement aux négociations avec l'Iran. Les Etats-Unis étaient présents aux négociations de 2008 seulement comme observateurs.
Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux accusent depuis longtemps l'Iran d'avoir projeté de développer des armes nucléaires, mais l'Iran prétend que ses efforts nucléaires ont tous un objectif civil.
Avant le début des négociations, les responsables américains ont exigé de l'Iran qu’il accepte l'inspection sans limite de ses installations, notamment une usine d'enrichissement d'uranium récemment révélée.
l'Iran a cependant déclaré qu'il est ouvert aux discussions sur le désarmement, la non-prolifération et d'autres questions de sécurité, mais ne veut aucunement discuter de son droit au nucléaire.
Les négociations de jeudi doivent durer une journée au total, a indiqué mercredi un important responsable américain. Il n'a pas exclu la possibilité de contacts bilatéraux informels entre les responsables américains et iraniens.
Le premier objectif des négociations à Genève est "de déterminer si les Iraniens sont prêts à traiter la question nucléaire", a-t-il souligné, ajoutant qu'une autre tâche urgente est d'assurer l'accès libre de l'Agence internationale de l'énergie atomique à "l'installation clandestine" localisée près de Qom, une ville sainte chiite, ainsi qu'aux personnels et aux documents relatifs à cette installation.