sfy39587stp17
Aller au contenu principal

Sommet Obama-Netanyahu-Abbas

Après plusieurs mois d'efforts américains pour relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas et le président américain Barack Obama doivent tenir aujourd'hui, à New York, un sommet tripartite.

Si sraël a exprimé sa satisfaction à cet égard, les hauts responsables soulignent que M. Netanyahu continue à refuser de s'engager sur un moratoire à propos de la construction des colonies en Cisjordanie et indiquent que le prochain sommet n'aboutira pas à une série de négociations directes entre Israël et les Palestiniens.

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, George Mitchell, a rencontré M. Netanyahu Vendredi dernier. Les Etats-Unis demanderaient qu'Israël annonce un moratoire global sur la construction des colonies en Cisjordanie pour une durée d'un an, mais M. Netanyahu s'est dit disposé à n'accepter qu'un gel de six mois.

Il a également réitéré qu'il autorisera non seulement l'achèvement de 2.500 logements, dont la construction a déjà commencé, mais aussi celle de 455 logements supplémentaires dont les permis de construction ont été délivrés en début de mois.

Le premier ministre israëlien a affirmé qu'Israël continuera à construire des bâtiments publics autres que résidentiels en Cisjordanie durant toute la période du moratoire.

L'émissaire ne devrait pas insister sur le blocage total d'Israël, car les Américains n'ont présenté aucune action réciproque significative des Palestiniens ou d'autres pays arabes.

Après son entretien avec M. Netanyahu, l'émissaire américain s'est de nouveau rendu à Ramallah, où il a rencontré M. Abbas avant de retourner à Jérusalem pour rencontrer  M. Netanyahu. Le bureau du Premier ministre israélien a déclaré que M. Mitchell n'avait apporté aucune réponse aux conditions fondamentales que M. Netanyahu avait présentées pour un accord sur le gel des colonies.

M. Abbas s'est rendu au Caire pour s'entretenir avec le président égyptien Hosni Mubarak après le retour de l'émissaire à Washington. Et selon des sources israéliennes, M. Mubarak aurait tenté, en vain, de persuader Abbas d'accepter une réunion avec Netanyahu et Obama à New York.

Cependant, la Maison Blanche a annoncé samedi dernier de façon inopinée qu'elle invitait les parties israélienne et palestinienne à participer à une réunion mardi à New York, en marge de la 64ème Assemblée générale de l'ONU.

Le bureau du Premier ministre israélien indique que "M. Netanyahu salue l'initiative du gouvernement américain pour un entretien avec Obama et une réunion tripartite avec Obama et Abbas".

"Obama exerce toute son influence pour relancer le processus de négociations entre Israël et les Palestiniens, et si l'une des réunions n'a pas lieu, il le vivra comme une lourde défaite, chose qu'il ne peut accepter", confie un haut responsable israélien, sous couvert d'anonymat.

Le fait qu'aucun accord préliminaire n'ait été conclu, que ce soit avec les Israéliens ou les Palestiniens, satisfait M. Netanyahu car il défend l'idée qu'il faut toujours démarrer des négociations sans aucune condition préalable.

Alors que M. Abbas, quant à lui, s'est dit très surpris par la décision américaine d'inviter les deux parties sans se concerter au préalable avec chacune d'entre elles.

En Israël, la décision américaine a également été critiquée car "Obama insiste uniquement sur la question des colonies et qu'il néglige le reste".

Netanyahu aurait pu saluer l'initiative américaine pour une réunion tripartite, mais certaines personnes de son équipe estiment que la réunion n'aboutira pas à de réels résultats.

"La réunion ne marquera pas un tournant pour la reprise des négociations diplomatiques. Au mieux, elle préparera le terrain pour pour un avenir proche", a déclaré le secrétaire du cabinet israélien, Tzvi Hauser.

En fait, les déclarations de M. Hauser reprennent un certain nombre de remarques similaires émises par des hauts responsables américains au cours des dernières 24 heures. Selon des responsables du département d'Etat américain, aucune déclaration conjointe ne sera émise par les trois parties à l'issue du sommet tripartite.

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a également estimé que rien de positif n'émergera du sommet à New York.

Ce dernier essaie cependant d'entretenir un minimum optimisme en vue du sommet, arguant qu'"il y a une réelle opportunité pour les Palestiniens, avec un président déterminé à jouer tous ces atouts politiques pour que puisse émerger un Etat palestinien indépendant et pour que tous les problèmes soient réglés en deux ans."

sfy39587stp16