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Manifestation à Lomé contre la décision de suspendre le Togo de la CAF

Quelques 25.000 personnes sont descendues dans les rues de la capitale togolaise pour protester contre la décision de la Confédération africaine de football (CAF) suspendant le Togo des deux prochaines éditions de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) avec une amende de 50.000 dollars.

La manifestation est à l'initiative d'un collectif d'une quinzaine d'organisations de la société civile togolaise dont la Ligue togolaise des droits de l'Homme, l'Association des journalistes sportifs du Togo, les groupes des supporters du Togo.

Il s'agit d'une marche partie de la Colombe de la Paix, un carrefour symbole de la capitale togolaise, qui a abouti au stade municipal, après près d'une dizaine de kilomètre de parcours.

Des communautés étrangères vivant au Togo se sont associées à cette manifestation notamment les communautés sénégalaise, malienne, comoriènne et béninoise.

Dans une déclaration finale, lue par le porte-parole Aimé Ekpé, le Collectif demande à l'Etat togolais de "ne ménager aucun effort pour traduire devant tous les tribunaux compétents les auteurs, co-auteurs et complices" du mitraillage du cortège de l'équipe togolaise, le 8 janvier dernier dans l'enclave de Cabinda, par des indépendantistes cabindais.

Le cortège de l'équipe togolaise rentrait dans le Cabinda, après une mise au vert à Pointe Noire au Congo, où le Togo devait affronter le Ghana en match comptant pour la phase finale de la CAN 2010 le 11 janvier

L'attaque a fait neuf blessés dont deux, l'entraîneur adjoint Amélété Abalo et le chargé de presse Stanislas Ocloo, ont succombé à leurs blessures.

A cet effet, le gouvernement togolais a demandé le retour au pays de l'équipe togolaise, décrété un deuil national de trois jours et organisé un hommage national aux deux victimes qui ont été décorées à titre posthume à une distinction nationale. Les parents et ayants droit de victimes ont constitué un collectif d'avocats qui a déposé une plainte à Paris, en France, contre le président de la CAF, le Front de libération de l'enclave du Cabinda (FLEC) et l'Etat angolais.

Peu de jours après l'annonce de cette plainte, la CAF a suspendu le Togo pour deux éditions de la CAN avec une amende de 50.000 dollars, dénonçant l'implication du gouvernement togolais par sa décision de retirer l'équipe togolaise de la compétition après l'attaque perpétrée par des indépendandistes cabindais.

Le Collectif des organisations de la société civile a félicité le gouvernement pour sa décision de mettre ses fils " à l'abri contre les balles meurtrières des terroristes du FLEC qui menaçaient encore d'agir".

Il demande que le président de la CAF, Issa Hayatou, soit " poussé à la démission par toutes sortes de pressions et poursuivi" devant les tribunaux dont celui de la Belgique qui a compétence internationale pour "mise en danger de la vie d'autrui et une complicité d'assassinat et d'actes terroristes".

Par ailleurs, le Collectif a fait noter que le football togolais a "besoin d'un nouveau départ", appelant tous les acteurs du sport à se remettre en cause en vue de favoriser la mise en place prochaine d'une "nouvelle équipe dirigeante capable de relever les nombreux défis" qui attendent le football dans ce pays.

La CAF a organisé la CAN 2010 en Angola passant outre une lettre de la Fédération internationale de football association (FIFA) faisant état de l'insécurité dans le Cabinda et de la menace des indépendantistes cabindais qui fustigent l'organisation de la compétition dans cette zone pour voiler leur problème d'indépendance.

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