Al Qaïda au Maghreb islamique : une terrible et sérieuse menace pour la bande sahélo-saharienne
Par yazPublié le
Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), c'est le nom pris par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien depuis le 25 janvier dernier après avoir perdu de nombreux émirs suite aux opérations de l'armée algérienne. Ce groupe avait été fondé en 1998 par Hassan Hattab lors de la guerre civile qui a ensanglanté l'Algérie pendant de longues années. Son fondateur se trouvait alors en dissidence du Groupe islamique armé (GIA) qu'il jugeait trop sanguinaire. Le GIA avait lui-même été fondé à partir des groupes de l'insurrection islamiste des années 1990.
Le GSPC était composé de 300 à 800 personnes au maximum, essentiellement dans l'est algérien. Mais, il est aussi présent dans le centre et le sud. Il s'est démarqué du GIA en élargissant la lutte au domaine international en menant des actions en Mauritanie et en France. Le groupe fut par exemple soupçonné d'avoir préparé un attentat contre la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le Marché de Noël en décembre 2005.
En 1999, Hassan Hattab avait reçu les émissaires du gouvernement algérien, mais refusa la reddition car il voyait alors son action comme une réponse politico-militaire à la campagne de réconciliation nationale menée par le président Abdelaziz Bouteflika. Depuis qu'il s'est rallié à Al Qaïda de Ben Laden, en devenant la branche maghrébine de cette organisation, le groupe a enregistré l'arrivée massive de terroristes de diverses nationalités.
Certains de ses élément abattus par l'armée algérienne avaient par exemple été identifiés comme étant originaires du Bénin, du Mali, de Tunisie et du Proche-Orient. Ils sont aussi du Niger, de la Libye et de la Mauritanie. Ces derniers sont d'ailleurs réputés comme étant les auteurs des attentats les plus meurtriers commis en Algérie.
Mais, de plus en plus, l'AQMI se spécialise dans l'enlèvement des touristes occidentaux qu'il échange contre des rançons pour mieux s'armer. En janvier 2009, il avait capturé quatre occidentaux au Niger. Si les efforts du président Amadou Toumani Touré du Mali ont permis la libération de trois d'entre eux (un Autrichien et deux Suisses), les salafistes ont exécuté l'otage britannique, Edwin Dyer. Des actes suivis de l'assassinat d'un officier des renseignements généraux du Mali à Tombouctou en juillet dernier et d'une escalade contre l'armée malienne.
Aujourd'hui, l'AQMI est la plus sérieuse menace à la stabilité politique de la bande sahélo-saharienne où elle ne cesse de répandre la terreur