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Marseille: Zidane dans son quartier, offre un complexe sportif, comme dans un rêve

« C’est Zizou, c’est Zizou ! », clamaient les minots courant en grappe derrière le héro national, « qui vient de chez nous », précisait une maman, émue et fière. « C’est qu’on n’a pas souvent l’occasion de se vanter d’habiter là… à tort. La preuve encore aujourd’hui. » Pour Anthony, 8 ans, « c’est un rêve ».

Car Zinédine Zidane n’était pas le seul champion « made in Castellane » à venir fêter l’événement qui secouait toute cette cité des quartiers Nord, hier. Basketteur pro, boxeurs et jeune actrice l’ont accompagné dans ce grand moment de liesse collective, de retrouvailles. Mais la vraie star, c’était bien celui qu’on attend ici depuis des lustres : un complexe sportif et culturel digne de ce nom. Hier à la Castellane, c’était donc Noël avant l’heure.

Car comment comprendre que la réalisation de deux terrains de tennis, un terrain omnisports, une salle de théâtre et un jardin d’enfants n’aient jamais vu le jour en 15 ans de demande dans cette cité aux 7 000 habitants ? « Jusque-là, on avait juste la gestion de vieux terrains de tennis, explique Nassim Kelladhi, directeur du centre social, on a développé toute une politique sportive et culturelle sur cette cité. » Qui leur a valu la reconnaissance, crescendo, des partenaires. Mais sur la recherche et l’obtention du terrain, « les services de la Ville bloquaient. Or, cet équipement participe de la revalorisation du quartier ». Et s’il ne boude pas sa joie, il souhaiterait « un soutien plus fort des 4 bailleurs sociaux ».

Un point de vue cautionné par Christian N’Ka : « Plus qu’un simple terrain, il y va de l’avenir de tous », assure le boxeur dont le centre a été le tremplin, « une présence indispensable, face au désoeuvrement ». Et un souci partagé par Zinédine qui, parti il y a 20 ans, n’oublie pas « que j’ai grandi ici » et comprend l’acharnement de l’équipe du centre.

« Faire les choses, c’est donner une chance à tous. Je m’investis quand je peux. Ici, naturellement car c’est mes racines. On veut faire croire que quand vous vous appelez Zidane tout est facile, mais j’ai du mal à monter un projet perso car à Marseille quand on cherche un terrain pour jouer on ne le trouve pas. Donc j’imagine quand vous êtes anonymes combien il est difficile d’aboutir. »

Il ne repartira pas sans un conseil : « Je ne vais pas changer la donne, mais donner un coup de pouce. Foncez, allez-y et pas qu’en sport. Utilisez tous les choix qui vous sont offerts, même si on ne devient pas tous pro, ça sert. »

Pour Nasseur Oussédic, le président du centre, ce nouveau lieu doit « favoriser l’expression de vos talents. A vous d’en faire un lieu rempli et ouvert, d’écrire son histoire », propose-t-il. Un espace entièrement dédié aux locataires et dont le nom reste à trouver. « Ce n’est pas un oubli, c’est à vous de jouer ! »

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