Otages Français en Afghanistan : les ravisseurs tentent de faire pression

Hervé Guesquière et Stéphane Taponier, journalistes de la chaîne France 3, seraient des espions, selon le porte-parole de leurs ravisseurs dans une déclaration rendue publique samedi. C’est à ce titre qu’ils auraient été capturés, cars « ils collectaient du renseignements » vu leur présence dans une zone contrôlée par les Talibans sans demander l’autorisation, précise le porte-parole.

Ce dernier accuse surtout le gouvernement français de ne pas être suffisamment attentif aux exigences pour la libération des deux otages, pourtant facile à respecter selon lui.

Dans un communiqué du ministère des affaires étrangères publié samedi, les autorités françaises démentent « catégoriquement » « l'accusation d'espionnage absurde ».

« Hervé Guesquière et Stéphane Taponier sont deux journalistes qui ont été enlevés dans l'exercice de leur profession, avec leurs accompagnateurs alors qu'ils effectuaient un reportage dans un village de la Kapisa pour le compte d'un magazine d'une chaîne de télévision », précise le communiqué.

Le ministère français des AE fait en outre savoir que « depuis un an, les discussions se poursuivent sans relâche pour permettre à nos compatriotes de retrouver leurs familles sains et saufs ».

En fait, à l’écoute de l’opinion française, les ravisseurs tentent à l’évidence de faire pression sur les autorités, en exploitant le sentiment des parents, proches et collègues d’Hervé Guesquière et Stéphane Taponier lesquelles estiment que le gouvernement ne fait pas tout ce qu’il faut pour accélérer leur libération.

Reste que la situation doit être sans doute beaucoup compliquée qu’on ne le croît, en raison de la multiplication plus que probable des intermédiaires dans les négociations et du rôle attendu de Hamid Karzaï, président de la République. Une lourde tache pour les services français.