Tunisie: les islamistes d’Ennahda entrent au gouvernement
Par N.TPublié le
Contraint de revoir sa copie après une première composition du gouvernement, Le nouveau Premier ministre tunisien Habib Essid a présenté lundi 2 février une nouvelle équipe intégrant les islamistes d’Ennahada. Il devra sollicitait la confiance du Parlement mercredi 4 février.
La coalition d'extrême gauche Front populaire (15 députés) a aussitôt annoncé qu'elle ne votera pas la confiance en raison de la présence des islamistes.
Le cabinet ministériel sera toutefois dominé par Nidaa Tounès, le parti du président Béji Caïd Essebsi, qui obtient six portefeuilles dont celui des Affaires étrangères. Les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice ont été confiés à des indépendants. Ennahda a de son côté obtenu le portefeuille de l'Emploi et trois secrétariats d'Etat.
Le double défi du redressement économique et de la lutte contre les groupes armés islamistes
Deux autres partis sont représentés dans le gouvernement: l'Union patriotique libre (16 députés) d'un richissime patron de club de foot et Afek Tounès (libéral, 8 élus). La majorité absolue devraient être en théorie assurée avec le soutien de 179 des 217 parlementaires.
Nidaa Tounès qui avait mené une campagne anti-islamiste s’est finalement résigné à une alliance avec ses rivaux. Le président Béji Caïd Essebsi aurait ainsi pour objectif de neutraliser Ennahda en évitant qu’il reste dans l’opposition.
Le nouveau gouvernement tunisien est confronté au double défi du redressement économique et de la lutte contre les groupes armés islamistes qui cible les forces de sécurité.