Les otages algériens détenus au nord Mali lancent un appel à Bouteflika
Par N.TPublié le
Dans une vidéo diffusé mercredi 2 janvier sur le site Mauritanien d'information "alakhbar.info", les trois otages algériens détenus au Nord Mali par des groupes armés islamistes affiliés à Al-Qaïda lancent un appel au président Bouteflika, lui demandant de satisfaire les revendications de leurs ravisseurs. Les autorités algériennes assurent être "pleinement" mobilisées et ne ménager aucun effort pour leur libération.
"Je n'ai pas de commentaires particuliers à formuler au sujet de cette vidéo. Mais je vous confirme que l'appareil de l'Etat algérien est pleinement mobilisé pour obtenir le retour sains et saufs de nos compatriotes", a déclaré Amar Belani, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, cité par l'APS.
"Les contacts se poursuivent avec différents interlocuteurs et via différents canaux", et "la cellule de crise instituée à cet effet se réunit de manière régulière et maintient un contact continu avec les familles de nos otages", a assuré M Belani.
Sur la vidéo diffusée par le site d'information, les otages demandent au président d'intervenir afin de "trouver une solution pour notre situation, en acceptant les conditions de la jamaa (le groupe) pour qu'on puisse revenir à nos familles".
En avril 2012, le vice-consul d'Algérie à Gao, Tahar Touati, ainsi que six de ses collaborateurs, ont été enlevés par le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), avant que trois d'entre eux ne soient ensuite libérés.
A la mi-septembre, des sources concordantes ont fait état d'un communiqué du Mujao annonçant l'exécution de Tahar Touati à la suite de l'expiration de l'ultimatum fixé au gouvernement algérien pour l'échange des otages contre des militants islamistes détenus dans les prisons algériennes. Cette information n'a toujours pas été confirmée par les autorités algériennes.
Le Mujao, un groupe islamiste armé lié à l'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a aussi revendiqué l'attentat à la voiture piégée fin juin contre le siège du groupement de la gendarmerie dans la wilaya de Ouargla, à 800 km au sud-est d'Alger.