L'évêque de Tunis, Maroun Lahham, d’origine palestinienne (Medi@terranée)

Marseille: les religieux marchent pour la paix

Des « pèlerins pour la paix » de toutes les religions ont défilé dans le silence dimanche, à travers le centre-ville de Marseille. Parmi les personnalités religieuses présentes, l’évêque de Marseille, un représentant de l’église maronite et l’évêque de Tunis, d’origine palestinienne.

Ils ont marché sous un soleil de plomb, un rameau d’olivier à la main, de l’église des Réformés, située en haut de la célèbre Canebière, à la Vieille Charité, un bâtiment édifié au XVIIe siècle pour accueillir les pauvres de la ville, au cœur du quartier du Panier.

Le cortège mêlé aux vagues de touristes et autres badauds venus savourer un après-midi d’été en automne a marqué des temps d’arrêt consacrés à la lecture de prières protestante, arménienne, musulmane, catholique et bouddhistes «pour la paix dans le monde».

La procession était organisée par l’Institut Catholique de la Méditerranée pour le vingt-cinquième anniversaire de la rencontre d’Assise en 1986 (1). Présent la veille pour la cérémonie de rentrée académique de l’établissement, Maroun Lahham, évêque de Tunis, d’origine palestinienne, s’est exprimé sur la portée et les enjeux de cet évènement pour la «Méditerranée d’aujourd’hui».

Interrogé sur l’attitude de l’Eglise face à la révolution tunisienne, Mr Lahhlam estime que l’institution se montre très «optimiste» et participe à «l’accompagnement des populations vers la démocratie». Selon lui, la menace islamiste n’existe pas vraiment dans le contexte actuel de la Tunisie. «Il ne faut pas être des prophètes du malheur !», lance-t-il, assurant que l’Islam en Tunisie «a toujours été ouvert et tolérant». Pour la Palestine en revanche, son pays d’origine, l’évêque a «perdu tout espoir», considérant que la solution n’est plus «entre les mains des hommes politiques».

(1)La rencontre d'Assise est le nom sous lequel l'histoire a retenu la journée mondiale de prière ayant eu lieu le 27 octobre 1986 dans cette ville d’Italie, à l'invitation du pape Jean-Paul II pour inviter toutes les grandes religions du monde à prier pour la paix.