Tunisie : le non-lieu en faveur de la femme violée par des policiers fait des vagues
Par N.TPublié le
L'avocate de la jeune femme violée par des policiers a annoncé lundi 3 décembre que le parquet avait fait appel contre le non-lieu en faveur de sa cliente prononcé par le tribunal la semaine dernière. Le ministère public tunisien a toutefois démenti cette information le jour même.
Le juge d'instruction du tribunal de première instance de Tunis avait en effet décidé la semaine dernière de classer sans suite la demande du parquet de poursuivre la victime du viol et son fiancé pour "atteinte à la pudeur", un délit passible de six mois de prison ferme.
Le parquet se fondait sur des affirmations des policiers violeurs, qui disaient avoir surpris la jeune femme et son fiancée en pleine relations sexuelles dans une voiture. Le sort de cette victime transformée en accusée avait défrayé la chronique et soulevé l'indignation dans la société civile tunisienne et à l'étranger.
Deux des policiers ont violé la victime à tour de rôle, tandis que le troisième policier conduisait le petit ami de la jeune femme jusqu'à un distributeur de billets pour lui extorquer de l'argent. Les trois agents sont incarcérés : deux sont poursuivis pour viol et le troisième pour extorsion.