Israël envisage de créer une zone tampon sur sa frontière avec la Syrie

Israël envisage de mettre en place une zone tampon en territoire syrien, en prévision d'une possible chute du président syrien Bachar el-Assad, a rapporté dimanche l'hebdomadaire britannique The Sunday Times, citant des sources proches des stratèges de l'armée israélienne.

"Nous avons remis au Premier ministre [Benyamin Netanyahou] un plan global destiné à protéger la frontière après, ou peut-être avant, la chute du régime Assad", a indiqué une source à l'hebdomadaire.

Ce plan préconiserait une zone tampon s'étendant sur 16 km sur le plateau du Golan, une région qu'Israël occupe depuis la guerre des Six Jours de 1967. Dans un premier temps, deux brigades d'infanterie et un bataillon de chars seraient déployés sur le territoire syrien.

Tandis que les délibérations sont en cours pour évaluer la pertinence de ce projet, sur le terrain, l'armée israélienne fait accélérer les travaux de construction de la barrière de sécurité qui a commencé à être érigée l'année dernière le long de la frontière avec la Syrie.

Cette barrière sera équipée de dispositifs de haute technologie. Elle utilisera des capteurs et détecteurs qui transmettront automatiquement les données à un centre de contrôle informatisé et alerteront les opérateurs de toute activité suspecte, même en cas de conditions météorologiques extrêmes, a rapporté dimanche le quotidien israélien Maariv.

Une réplique du mur érigé à la frontière avec l'Egypte...

Une fois terminée, cette paroi en acier de six mètres de haut courra sur environ 70 kilomètres. Neuf kilomètres ont été déjà construits l'année dernière, et le projet devrait être achevé d'ici la mi-2013, selon le journal.

Début janvier, M. Netanyahou a déclaré que ce projet, d'un coût de 70 millions de dollars, se voulait une réplique du projet réussi du mur de défense qui a été récemment érigé le long de la frontière occidentale israélienne avec l'Egypte.

"Nous savons qu'aujourd'hui, de l'autre côté de la frontière, l'armée syrienne a quitté les lieux et que les forces djihadistes internationales se sont installées à sa place", a indiqué M. Netanyahou aux ministres du cabinet, alors qu'il évoquait l'instabilité croissante en Syrie.