"Et pour la robe de mariée, j’ai eu la chance de travailler en partenariat avec la société japonaise Rieko Perle Concept qui m’a fourni plus de 1000 perles d’Acoya (les plus réputées) pour la broderie du bustier." (Jean Doucet)

Haute-couture parisienne: le créateur Jean Doucet raconte ses collections

Créateur de Haute couture parisienne, très célèbre dans les pays slaves, Jean Doucet est aussi membre actif de la Global Biodiversity Protectionet, ambassadeur pour l'Afrique à la protection de la nature et du développement durable.
Son récent défilé de Haute couture organisé à l'Opéra Garnier a encore montré toute la modernité et le sens d'innovation de ce talentueux auteur des collections éthiques, 100% naturelles.
Très sollicité, le styliste a néanmoins trouvé quelques minutes pour un court entretien:

-Pensez-vous, en tant que spécialiste du sujet, que la tradition bien française de la Haute couture se globalise, et que peu à peu elle perd sa spécificité? -Pas du tout il y a beaucoup de “fashion weeks” de part le monde. Mais la haute couture est réellement un savoir-faire unique  lié à la France. C’est un artisanat et la plupart des ateliers sont à Paris et en France.

-Après vous collaborations, apparemment réussis avec des marques : Patou, Dior ou Chanel, etc., vous êtes devenu indépendant et cultivez depuis longtemps un style à part. Vos tenues ne se portent pas souvent. Comment faites-vous pour les vendre dans le marché si restreint de la Haute couture? -Ma clientèle est internationale. Mes clientes sont heureuses de trouver chez moi un accueil dans la tradition de la haute couture. Du premier croquis au dernier essayage, je suis à leur écoute et à leur disposition pour les mettre en valeur dans toutes les grandes occasions de leur vie (mariages, baptêmes, soirée de gala...)

- Même si vous êtes très inspiré par les ballets russes, vous piochez actuellement dans des matières et des tissus de l'Extrême orient. Est-il plus facile de les adapter à votre travail ou alors les tissus russes ne sont pas aussi attractifs?
- Pas du tout, mais comme vous l’avez justement remarqué, j’aime le métissage. Pour moi, il n’y a pas de frontière: j’ai choisi les couleurs chatoyantes du folklore russe et pour les matières  je peux mélanger des fibres de bananes ou d’ananas à des étoffes précieuses comme le satin duchesse ou le doupion de soie changeant.
Et pour la robe de mariée, j’ai eu la chance de travailler en partenariat avec la société japonaise Rieko Perle Concept qui m’a fourni plus de 1000 perles d’Acoya (les plus réputées) pour la broderie du bustier.  
 

-Vous nous avez présenté la deuxième collection avec une ballerine-Irina Kolesnikova, malgré sa brillante carrière inconnue au grand public occidental. Quelle est votre cible initial ? Le marché russe, celui de l'est européen ? Ou alors vous êtes uniquement porté par l'idée de faire découvrir la danse classique aux masses?
-Politiquement parlant, cela peut être mal compris, n'est-ce pas? Je fonctionne beaucoup au coup de cœur et aux rencontres. Il se trouve que j’ai fait la connaissance d’Irina Kolesnikova il y a deux ans et que j’ai admiré son talent de danseuse.
C’est en discutant avec elle qu’est venue l’idée d’une collaboration. Vous avez peut-être assisté au défilé au Chatelet en 2013 où Irina a fait ses premiers pas de mannequin sur un podium !
Et pour revenir à votre question : Je vous signale qu’elle danse à guichets fermés à chacun de ses passages à Paris.
Pour le reste, laissons la politique aux politiciens ...

-Pourriez-vous évoquer vos prochains paris? Ressemblent-ils aux activités déjà réalisées, comme par exemple vos collaborations avec des Miss France?
-J’ai de multiples projets et je suis fidèle dans mes collaborations. Je collabore depuis de très nombreuses années avec Geneviève de Fontenay. C’est d’ailleurs lors de la dernière élection de Miss Prestige que j’ai repéré la jeune Aurélie (Miss Martinique) et que je lui ai proposé de participer à mon défilé à Garnier.
J’ai une grande passion pour le continent africain et je suis fier que la compagnie aérienne ECAir m’ait confié la réalisation des uniformes de son personnel.
On peut également parler de ma longue collaboration avec le Champagne de Saint Gall avec qui je travaille depuis plusieurs années déjà.

-Auriez vous la gentillesse d'expliquer ce qui se passera au Gabon, mi-février?
Dans le cadre d’un certain nombre d’événements organisés sous l’appellation Gabon Emergent, je vais présenter ma nouvelle collection le 14 février prochain à Libreville. Vous avez compris mon attachement à l’Afrique, mon goût du voyage et ma sensibilisation à la préservation de la biodiversité. J’ai donc trouvé  tout naturel d’accepter cette proposition.
Je voulais également vous rappeler que le défilé présenté à Paris en Janvier dernier était également dédié à une grande cause: l’association Milaï qui aide les enfants victimes du Tsunami au Japon.