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Vent de panique chez le patronat marseillais qui lance un appel "pour sauver le port"

Des chefs d' entreprises, des associations professionnelles et des institutions ont lancé vendredi publiquement un appel pour "la mobilisation générale du monde économique pour sauver le port de Marseille"  à l' issue d' une rencontre entre différents opérateurs.

L' appel est lancé par l'Union patronale et le comité "Touche pas à mon port", avec l'appui de la Chambre de commerce, de la Chambre de métiers, de la CGPME (Confédération Générale des petites et moyennes entreprises), de l'Union maritime et fluviale et de plusieurs branches professionnelles.

Le port de Marseille est partiellement paralysé à partir de vendredi et jusqu' à lundi pour la quatrième fois consécutive depuis le début du mois de janvier. Dockers et grutiers revendiquent la prise en compte du facteur pénibilité pour le départ anticipé à la retraite.

Patron des patrons marseillais Jean-Luc Chauvin ne voit pas les choses sous cet angle: "le débat n'est pas la question de la pénibilité : il y a une loi sur les retraites pour cela. Notre débat, c'est l'urgence de la situation économique. On est en train de se tirer une balle dans le pied parce que nous n'avons plus aucune fiabilité" estime-t-il.

Selon lui, "il faut une reprise immédiate de l'activité ; il faut un accompagnement des entreprises en difficultés ; il faut que la réforme portuaire s'applique début avril au plus tard ; il faut enfin que des états généraux du Grand port maritime soient organisés".

Patron de la Méridionale (compagnie maritime Marseille Corse) Marc Reverchon s'inquiète lui pour la position du port dans l'environnement concurrentiel: "c'est à cause de cela que nous avons perdu 50% de nos positions en Méditerranée, que nous ne sommes plus que le numéro 5 européen et bien au-delà du 100e rang mondial pour les conteneurs. C'est pour cela qu'un conteneur sur deux passe par un port étranger", commente-t-il.

Un rapport de la Cour des comptes, largement repris par les médias, relève l' impact négatif des grèves à répétition sur le fonctionnement du port, qualifiant sa situation de "déclin".

(Avec Xinhua)