l'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale suscite l'inquiétude dans le camp israélien... (DR)

Israël sanctionne la Palestine pour sa demande d’adhésion à la CPI

La demande d’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale est une pilule amère pour le gouvernement israélien. Les représailles n’ont pas tardé. Israël a gelé samedi 3 janvier le transfert de 106 millions d'euros de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne.

Nous sommes en présence «d’un nouveau crime de guerre israélien ». « Nous ne reculerons pas face aux pressions », a déclaré Saëb Erakat, le négociateur en chef palestinien.

La mesure met en effet l’Autorité palestinienne devant de sérieuses difficultés, sachant que les taxes collectées par Israël pour son compte, en application des accords d’Oslo conclus en 1993, représentent près de la moitié de son budget.

Faire comparaitre des responsables israéliens devant la CPI

Le ministère des finances palestinien est d’ores et déjà dans l’incapacité de régler à temps les salaires des fonctionnaires. Le Premier ministre Rami Hamdallah avait déjà dénoncé vendredi un retard dans le versement israélien.

Du fait de son statut d’Etat observateur à l’ONU obtenu fin 2012, la Palestine peut prétendre à une adhésion à la CPI et a donc désormais la possibilité de faire comparaitre des responsables israéliens pour « crimes de guerres » et « crimes contre l’humanité », notamment lors de la dernière offensive sur la bande de Gaza.

Cette perspective semble semer la panique à Tel Aviv. Les responsables israéliens affirment dans un communiqué qu’ils envisagent de faire de même pour des personnalités palestiniennes, notamment des membres du Hamas.