Israël fait obstruction à une rencontre diplomatique sur la Palestine
Par N.TPublié le
Des représentants des pays membres du Comité des Non-alignés sur la Palestine (Malaisie, d'Indonésie, Bangladesh, Cuba…) se sont vus refuser, dimanche 5 août, l’accès à Ramallah, en territoire palestinien, où ils devaient assister à une rencontre autour de la question palestinienne, rapporte l’AFP.
Les participants devaient apporter leur soutien à un projet d'une demande palestinienne d'un statut d'Etat non membre à l'ONU.
« Après consultation entre la direction palestinienne et toutes les délégations arrivées à Amman (en route pour la Cisjordanie), il a été décidé d'annuler la réunion à Ramallah du Comité Palestine des Non-alignés », a indiqué un responsable palestinien, cité par l’AFP.
Israël a avancé l’argument de la non-reconnaissance de son Etat pour justifier cette interdiction de passage des frontières. La mesure lui permet surtout de faire barrage à la démarche palestinienne auprès de l’ONU
Le Comité Palestine est formé de 13 pays et compte outre les chefs de diplomatie des pays interdits d'accès par Israël, ceux d'Egypte, de Jordanie, d'Afrique du sud, du Zimbabwe, de Zambie, du Sénégal, de Colombie et d'Inde.
Reconnaissance d’un Etat non membre
Le mois dernier, les ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe ont appuyé un projet de l'Autorité palestinienne visant à obtenir la reconnaissance par l'ONU d'un Etat de Palestine non membre de l'organisation internationale.
En septembre 2011, après un an de blocage du processus de paix avec Israël, M. Abbas avait formellement demandé la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'ONU, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis, selon lesquels seuls des pourparlers de paix doivent aboutir à la création d'un tel Etat.
Les Palestiniens n'ont pas réussi à rallier la majorité des 15 membres du Conseil de sécurité requise et M. Abbas espère à présent obtenir la reconnaissance d'un Etat palestinien non membre à l'Assemblée générale de l'ONU, où il est assuré de recueillir un soutien massif.
Tout visiteur souhaitant arriver dans les Territoires palestiniens est contraint de passer par l'aéroport international de Tel-Aviv puis de s'y rendre par la route, à moins de franchir les passages frontaliers terrestres avec la Jordanie contrôlés par Israël.