Edito : les pays occidentaux complices de la stratégie génocidaire d’Israël
Par N.TPublié le
Les forces israéliennes ont encerclé la ville de Gaza et ont isolé le nord du territoire assiégé. Les communications ont été interrompues pendant plusieurs heures, avant d’être progressivement rétablies. Les troupes devraient déferler sur la ville ce lundi 6 novembre, ou demain.
Les combattants du Hamas se préparent à de rudes batailles de rue, à une guérilla urbaine à la faveur du réseau de tunnels creusés dans l’enclave et sans cesse renforcé et étendu depuis des années.
Aussi, l’armée israélienne s’attend-elle à subir, pour la première fois depuis son offensive meurtrière, des pertes conséquentes, tout autant que son adversaire.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, le nombre de Palestiniens tués approche les 10.000, dont près de 4000 enfants. Des chiffres qui provoquent un choc dans l’opinion internationale et incitent à une mobilisation dans de nombreuses capitales à travers le monde pour exiger l’arrêt de ce qui est désormais perçu comme une opération de nettoyage ethnique.
Le déplacement de près de 70% de la population
Environ 1,5 million de Palestiniens, soit près de 70% de la population, ont fui leurs foyers détruits par les frappes ininterrompues de l’armée israélienne.
La population souffre terriblement de la pénurie de nourriture, de médicaments, de carburant et d'eau. Les convois humanitaires qui entrent par le poste-frontière de Rafah restent largement insuffisants, tandis qu’Israël empêche le transfert de blessés palestiniens vers l’Égypte.
Les écoles gérés par l'ONU, transformées en lieu d’accueil sous les bombardements, sont surpeuplées et de nombreuses familles n’ont plus que la rue comme dernier refuge, dans une ville en ruine.
L’Amérique fait vraisemblablement pression pour une pause humanitaire, tant la situation est désastreuse et afin d’avancer dans la négociation pour la libération des otages détenus par le Hamas, mais Israël se refuse à toute mesure dans ce sens. Les appels à un cessez-le-feu de l’Égypte et de la Jordanie, restent également lettre morte.
L’extrême-droite aux commandes à Tel Aviv s’obstine dans son déchaînement pour une punition collective des civils palestiniens en affirmant vouloir éradiquer le Hamas. Un objectif illusoire sachant que le mouvement islamiste a les capacités de renaître de ses cendres.
Netanyahu qui semble enfoncer son pays dans une impasse est par ailleurs confronté à une forte contestation interne, notamment en raison du sort des otages à l’évidence dramatiquement compromis au fil des jours dans le vacarme d’une guerre particulièrement épouvantable.
Mais sans doute est-ce là seulement la face visible du scénario sordide en cours. Sur l’autre face, de moins en moins opaque, se profile en réalité la stratégie génocidaire d’Israël. Les opérations militaires s’organisent de façon à tuer un maximum de palestiniens et à déplacer les survivants hors de Gaza.
Les dirigeants occidentaux qui font mine de ne pas voir venir ce crime contre l’humanité à grande échelle s'en rendent complices et préparent le terrain à une déflagration régionale. Éviter le pire est désormais une course contre la montre.