1500 soldats français sont présents au Niger (DR)

Niger : les nouvelles autorités insistent pour le départ des militaires français 

Les autorités nigériennes nommées par les militaires au pouvoir ont exprimé leur volonté d'un "départ rapide des soldats français" présents sur leur territoire. Paris a confirmé la tenue de discussions à ce sujet. 

Le 4 septembre, le nouveau Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a déclaré que les soldats français (environ 1 500) étaient en position illégale et que leur retrait rapide s'imposait.

Après leur coup d'État du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum, les généraux nigériens ont condamné l'accord permettant le déploiement français, qui fait officiellement partie d'un dispositif antidjihadiste. 

Le Premier ministre nigérien a également confirmé la demande d'expulsion de l'ambassadeur de France, Sylvain Itté, accusé de mépriser le nouveau pouvoir. 

Maintien du dialogue avec la CEDEAO

Les autorités affirment par ailleurs que le dialogue avec la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) n'a pas été rompu, malgré les lourdes sanctions économiques et les menaces d'intervention militaire. 

Washington, dont 1 000 soldats sont également présents au Niger, ne semble pas être concerné par un retrait militaire similaire à celui des Français. Niamey ne s'est pas encore prononcé à ce propos. 

Le département d'État américain reste également discret à ce sujet, bien qu'il soit déterminé à contrer les influences russes et chinoises. 

Paris confirme la tenue de discussions avec Niamey

Pékin, qui entend développer une alternative de coopération avec le continent africain, s'est dit prêt à jouer un rôle de médiateur dans la crise. 

De son côté, Paris confirme la tenue de discussions. Des "échanges" sont en cours entre les armées nigérienne et française pour "faciliter les mouvements de moyens militaires français" présents au Niger, précise l'entourage du ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu sans donner plus de détails