Décès de la romancière et poétesse Andrée Chédid

Andrée Chédid, romancière et poétesse française,sest éteinte dimanche soir à 90 ans. Elle était la mère du chanteur Louis Chédid et la grand-mère de Mathieu Chédid, alias «M», a annoncé lundi son éditeur Flammarion Francois Nascimbeni.

Née au Caire en 1920, Andrée Chédid, installée à Paris depuis 1946, était l'auteur d'une vingtaine de recueils de poésie mais également de plusieurs dizaines de romans, essais, récits et pièces de théatre.

Aigle d'Or de la poésie en 1972, Goncourt de la nouvelle en 1979 et Prix Goncourt de la poésie en 2002, Grand officier de la Légion d'honneur, l'auteure dramatique a donné son nom depuis deux ans au concours Andrée Chédid de poèmes chantés.

«Elle incarnait - avec Albert Cossery, disparu voici trois ans - une génération d'intellectuels cosmopolites qui avaient choisi de faire de la France leur terre d'adoption aux lendemains de la guerre, apportant à notre pays un ferment de son renouveau littéraire», a déclaré Nicolas Sarkozy, président de la République.

«La disparition d’Andrée Chedid, immense poétesse méditerranéenne de la vie et de l'altérité, est un choc pour tous les amoureux de sa parole de doute et d’humanité, de sa langue de lumière et de sensualité», a commenté Martine Aubry, première secrétaire du PS.

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, a rendu hommage à Andrée Chédid à l'occasion de la présentation de l'édition 2010 du Printemps des Poètes ce lundi 7 février. Le ministre a évoqué la romancière et poétesse française, "que j'ai eu l'occasion de recevoir assez souvent dans une vie précédente dont j'ai toujours aimé la personnalité et admiré la musique", a-t-il dit. Il a commencé son allocution en citant quelques vers d'Andrée Chédid extraits de son poème "Saison des Hommes".

"Son œuvre brillante et attachante est toute entière une œuvre d'amour et de beauté. Nul mieux qu'elle n'a su évoquer la sensualité de l'Orient et chanter la splendeur de l'autre" a salué Jack Lang, député PS et ancien ministre de la Culture.

Le premier ministre François Fillon rend hommage à Andrée Chedid dans un communiqué :  «née en Égypte, était devenue une figure tutélaire de notre littérature, au point de donner encore récemment son nom à un concours du Printemps des poètes", souligne  le Premier ministre, qui dit avoir appris "avec émotion" son décès.