Le président sortant espérait en fait un "sursaut" de l'électorat d'extrême droite et une fraction du centre pour créer la surprise. (DR)

Nicolas Sarkozy y a cru jusqu'aux derniers instants...

Ce sont les sondages confidentiels qui ont fini par le convaincre... Nicolas Sarkozy y a cru jusqu'aux derniers instants, convaincu que la tendance dessinée depuis des mois allait brusquement se retourner. Le président sortant espérait en fait un "sursaut" en sa faveur de l'électorat d'extrême droite et d'une fraction du centre pour créer la surprise.

Dimanche soir, Nicolas Sarkozy finira par se rendre à l'évidence, souhaitant "bonne chance" à François Hollande qui l'emportera avec environ 51,9% des voix et estimant que ce dernier "doit être respecté".

"Je viens de l'avoir au téléphone. Je veux lui souhaiter bonne chance au milieu des épreuves", a déclaré Nicolas Sarkozy, devant un grand nombre de ses partisans réunis à la Mutualité à Paris.

"Ca sera difficile mais je souhaite de tout coeur que la France, qui est notre pays, qui nous rassemble, réussisse à traverser les épreuves", a poursuivi le président sortant.

La responsabilité de la défaite...

"François Hollande est le nouveau président de la France, il doit être respecté", a-t-il insisté.

"Il y a quelque chose de beaucoup plus grand que nous, c'est la France", a souligné Sarkozy. "Nous devons ce soir penser exclusivement à la grandeur de la France, c'est notre mission, c' est notre rôle, c'est notre idéal".

Affirmant qu'il s'est engagé "totalement" dans cette élection. Je "porte toute la responsabilité de cette défaite", a-t-il dit.

"Mon engagement dans la vie de mon pays sera désormais différent". "Je m'apprête à redevenir un Français parmi les Français", a conclu Nicolas Sarkozy.