Au moins quatre morts dans de violents affrontements en Côte d’Ivoire
Par N.TPublié le
De violents affrontements qui ont éclaté mardi à Treichville (quartier pro- Ouattara d'Abidjan ) entre des forces fidèles à Laurent Gbagbo et des groupes de jeunes pro-Ouattara suite à une marche des partisanes de ce dernier ont fait au moins quatre morts et plusieurs blessés, ont rapporté des témoins aux journalistes.
Une autre information recueillie en fin d'après-midi par l’agence Xinhua faisait état d'un jeune manifestant pro-Ouattara tué par balles et de plusieurs blessés.
L'incident est survenu lorsque des militaires pro-Gbagbo ont tenté de disperser la marche de femmes pro- Ouattara. Celles-ci protestaient contre la mort la semaine dernière de sept des leurs lors d'un rassemblement à Abobo (autre quartier pro-Ouattara d'Abidjan).
Les forces de l'ordre ont tiré en l'air pour disperser les marcheuses, suscitant la colère des jeunes qui ont organisé des groupes spontanés pour les affronter.
D'autres sources indiquent que les forces de l'ordre ont tiré en l'air pour dissuader des jeunes qui s'adonnaient au pillage de magasins.
Dans l'après-midi et en début de soirée, la situation était toujours confuse dans le quartier de Treichville où les épaisses fumées émanant de pneus et de meubles brûlés étaient encore visibles.
Outre Treichville, des femmes pro-Gbagbo ont manifesté sans heurts dans les quartiers d'Abobo, de Koumassi, et à Bouaké (centre).
La manifestation des femmes avait lieu dans le cadre de la journée internationale de la femme célébrée mardi dans le monde entier. Celles-ci ont mis à profit l'événement pour dénoncer la recrudescence de la violence en Côte d'Ivoire qui a occasionné de nombreuses victimes, dont des femmes.
La Côte d'Ivoire est secouée par une crise post électorale opposant le président reconnu par le conseil constitutionnel ivoirien Laurent Gbagbo et le président désigné par la commission électorale ivoirienne et reconnu par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) et l'ONU, Alassane Ouattara.
La crise a entraîné une série d'actes de violences qui ont fait au moins 365 morts depuis la mi-décembre, selon un dernier rapport édité par l'ONU.